Depuis 2007, l'éditeur français Wallix est un habitué des tours de table. Le 15 novembre, ce spécialiste de la gestion des accès et des identités a toutefois battu son record en la matière en réalisant une levée de fond de 2 M€ auprès de la société TDH et du fond de capital risque Auriga Ventures. « Depuis 2008, nous avons plus que doublé notre chiffre d'affaires tous les ans. La somme importante que nous venons de réunir va désormais nous permettre d'accélérer notre développement sur le marché européen », explique Jean-Noël de Galzain, le président du directoire de Wallix.
A l'heure actuelle, l'éditeur qui a opté pour une distribution totalement indirecte réalise 80% de son chiffre d'affaires en France. D'ici trois ans, il espère que cette proportion passera à 40% pour l'Hexagone, 40% pour le reste de l'Europe et 20% pour les Etats-Unis où il s'est associé à un revendeur de la côte Est au début de l'année. S'agissant de l'Europe, ses produits sont déjà commercialisés en Belgique et au Luxembourg, en Suisse, en Russie et en Angleterre. Il souhaite également faire son entrée sur les marchés italiens, espagnols, allemands et d'Afrique du Nord.
Multiplier par 5 le nombre de revendeurs
Pour l'éditeur, cette expansion passe logiquement par la croissance de son réseau de distribution. Actuellement composé de 25 partenaires en Europe, il devrait être porté à 150 revendeurs. Cela suppose évidemment que Wallix étoffe ses propres équipes. Il a ainsi lancé le recrutement d'un responsable chanel pour l'ensemble de ses opérations en Europe dont la principale mission sera de développer le réseau de distribution de l'éditeur. Le service marketing de l'entreprise, qui organise notamment des opérations communes avec les revendeurs, va également être étoffé, tout comme son service support.
Pour 2011, Wallix s'attend à publier un chiffre d'affaires compris entre 3 et 4 millions d'euros qu'il faut comparer aux 2,5 M€ de revenus dégagés un an plus tôt. Comme en 2010, la société ne dégagera pas de bénéfice cette année, hormis en France pour la première fois. Cette absence de bénéfice global s'explique en bonne partie par le fait que l'entreprise investisse beaucoup dans son développement. Mais selon elle, ces dépenses devraient lui permettre d'atteindre les 10 M€ de chiffre d'affaires en 2013.