VoIP : la réduction des coûts n'est pas un argument majeur selon Avaya
Don Peterson, le PDG d'Avaya, a surpris de nombreux responsables IT en leur conseillant, à l'occasion du VoiceCon Spring 2006, de ne pas déployer de solution VoIP dans le but de réduire les coûts. Ils devraient plutôt y voir un moyen de rendre plus effectif leur activité. Une prise de position qui contraste pour le moins avec le discours ambiant entourant la VoIP.
"Don essaie de poser un constat réaliste, a précisé Jorge Blanco, le vice-président du groupe. Les réductions de coûts [liées au recours à la VoIP, NDLR] existent mais nous essayons de faire comprendre qu'il ne faut pas décider de déployer cette technologie pour les seules économies qu'elle pourrait engendrer. A la place, il faut y voir les fondations pour bâtir une stratégie économique".
Certains responsables IT indiquent qu'ils n'auraient jamais mis en place une solution de téléphonie sur IP si celle-ci ne leur avait pas permis de réaliser des économies. D'autres estiment que les avantages commerciaux sont immensément positifs et ne peuvent se quantifier en unité monétaire. C'est le cas de Catherine Brune, DSI d'Allstate Insurance : "après que l'ouragan Katrina eut anéanti le réseau près de la Nouvelle-Orléans, Allstate a été en mesure de basculer vers un autre centre en moins de 24 heures grâce à la flexibilité de la VoIP", explique-t-elle.
Selon Zeus Kerravala, analyste au Yankee Group Research à Boston, "il faut avant tout se focaliser sur l'amélioration de la productivité qu'est susceptible d'apporter la VoIP. Le retour sur investissement sera meilleur en prenant en considération la productivité qu'en se contentant de réfléchir en termes de réduction des coûts".