Retour en 10 points sur le VMWorld 2010 qui clôture ses portes ce jeudi.
1. Cette année, le VMworld a attiré 17 021 participants inscrits, soit en nette progression par rapport aux 12 488 inscrits de l'année dernière. Parmi eux, 4 000 n'avaient jamais participé à la manifestation auparavant et 55 n'ont jamais raté un seul VMworld depuis sa création en 2004. Le salon les a distingués en leur offrant une place spéciale sur la scène pendant le keynote.
2. L'exposition a également attiré plus de 200 sponsors et exposants, dont des sponsors de premier plan comme Cisco, Dell, EMC et NetApp. 170 sessions ont été consacrées à expliquer le fonctionnement de la technologie de virtualisation à ceux qui le souhaitaient, et surtout à parler de VMware.
3. L'une des sessions intitulées "L'avantage de VMware sur Microsoft pour la mise en place d'un cloud privé : un comparatif point par point," visait, avant tout à éclairer les clients afin de leur permettre de "prendre des décisions fondées sur des faits pour savoir où investir." La séance, dirigée par des cadres de VMware, a permis d'exposer de manière "tout à fait impartiale" les technologies de VMware et de Microsoft.
4. Pendant ce temps, Microsoft faisait paraître un encart pleine page dans le journal USA Today pour déconseiller aux clients de signer des contrats de trois ans avec VMware. Paul Maritz, le PDG de VMware, et ancien dirigeant de Microsoft Windows, a qualifié la pub de "témoignage sincèrement flatteur," tout en faisant remarquer que " en parlant de verrouillage (lock-in), Microsoft s'affiche comme l'hôpital qui se moque de la charité." Au passage, Microsoft n'a pas manqué d'égratigner son concurrent, faisant valoir que VMworld limitait les règles de concurrence. Mais l'éditeur a finalement offert des démonstrations de sa plate-forme cloud Windows Azure aux participants.
5. La cérémonie d'ouverture a été animée par les grandes vedettes, tentées par quelques entrées en scène humoristiques : Herrod Stephen, CTO de VMware et d'autres ont enfourché des scooters pour se déplacer d'un côté à l'autre de la scène. Ou encore, cette vidéo inspirée du film Matrix, où Oracle explique que le cloud est partout et que nos esprits sont tout simplement devenus des «terminaux passifs». Elle compare également le cloud computing avec le déroulement d'une commande de pizzas, des gags à l'américaine plutôt bien accueillis par le public.
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6. EMC, le propriétaire de VMware, a figuré en bonne place en tant que sponsor, mais pour l'essentiel, sa participation majoritaire dans l'éditeur Palo Alto n'a pas été évoquée. EMC s'est simplement positionné comme un partenaire de Vmware - certes le plus important - apparaissant même sur un panneau comme "EMC : n° 1 du stockage pour VMware."
7. Comme toujours, l'exposition a étalé quelques présentations délirantes. Le vendeur Kingston Technology a accueilli un concours Guitar Hero; le stand de CA Technologies a mis des femmes sur des échasses, et le stand géant de VMware arborait une page du playbook d'Apple affublé d'un Genius Bar.
8. Le réseau qui a alimenté les sessions de travail était composé d'une infrastructure à 10 Gigabits, agrémenté de liaisons directes avec Terremark et les installations de Verizon en Floride et en Virginie; il offrait une capacité de stockage de 244 To; sans compter les 352 serveurs, les 736 sockets CPU et les 3072 coeurs de processeur. Globalement, 125 000 machines virtuelles ont été déployées au cours de la conférence pour satisfaire 12 500 sessions de travail.
9. 3Par, un vendeur de solutions de stockage, qui fait actuellement l'objet d'une guerre aux enchères à coup de milliards de dollars entre HP et Dell, avait beaucoup d'argent à dépenser au VMworld pour faire la promotion du stockage virtualisé dans son immense stand. Il a même offert une télévision 3D.
10. VMware s'est vanté d'avoir 190 000 clients, de "AstraZeneca à Zappos" et a fait remarqué que 2009 a été la première année où le nombre de serveurs d'applications déployés sur des infrastructures virtualisées dépassait le nombre d'applications déployées sur des machines physiques. «Le nombre de systèmes d'exploitation tournant sur des machines virtuelles dépasse désormais celui des systèmes tournant sur des machines physiques," a déclaré Paul Maritz.