L'effervescence des grands jours est de retour. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas connu un salon de « l'ancien monde » renaitre pleinement après deux ans de crise sanitaire liée au Covid-19. A n'en pas douter, VivaTech est de ceux-là : étendu sur 45 000 m2 dans le plus grand Hall de la Porte de Versailles à Paris, 2 000 exposants dont plus de 1 700 start-ups présentent du 15 au 18 juin 2022 les dernières tendances et innovations dans de nombreux domaines : mobilité, santé, énergie... Nous reviendrons dans un prochain article sur quelques unes d'entre elles qui nous ont marqué aussi bien par leur originalité que leur intérêt. S'il est encore un peu tôt pour savoir si le record de fréquentation de 124 000 participants sera battu pour cette 6e édition de VivaTech, force est de constater que les allées du plus grand salon européen consacré aux nouvelles technologies sont bien remplies pour son premier jour d'ouverture.
En plein entre deux tours des élections législatives, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire n'a pas résisté à fendre les allées de VivaTech et a donné l'impression de comprendre les enjeux de l'écosystème des nouvelles technologies et de l'innovation alors même que la nomination d'un successeur à Cédric O à la tête du secrétariat du Numérique se fait attendre. « Il faut trouver les compétences dont vous avez besoin et on a besoin d'une montée en compétences », a lancé le ministre qui a pris la parole une dizaine de minutes sur le stand Discovery du salon. « On compte sur la tech pour répondre aux enjeux des défis industriels que l'on a à relever ».
« La redistribution de l'argent gratuit c'est fini », a lancé Bruno Le Maire, ministre de l'Economie lors de son passage à VivaTech 2022. (crédit : D.F.)
Des financements pour les entreprises technologiques porteuses
Selon le ministre de l'Economie, le secteur de la tech et de l'innovation en France doit relever trois défis liés au financement, à la conjonction des technologies avec l'industrie et au changement climatique. « Les conditions de financement sont en train de changer, la redistribution de l'argent gratuit c'est fini, les taux extrêmement bas c'est fini », a martelé Bruno Le Maire qui prévient cependant que l'Etat continuera à garantir des financements pour les projets porteurs en évoquant une enveloppe de 30 milliards d'euros, sans doute issue du Plan France Relance. « Qui veut relever le défi d'avoir en France en 2030 au moins 10 entreprises tech de plus de 10 milliards d'euros », a lancé Bruno Le Maire devant une foule compacte depuis laquelle seulement quelques timides mains se sont levées. Un manque d'enthousiasme qui n'a pas échappé au ministre, même si on se doute bien qu'une telle question à naturellement de quoi intimider.
Pour une entreprise française le passage à l'échelle passe aussi par une expansion internationale : une expertise sur laquelle se positionne le prestataire Globalization Partners, comme ont pu nous l'expliquer Abi Bouaissi (directeur des partenariats stratégiques) à droite et Thomas Merchant (directeur de l'activité internationale). (crédit : D.F.)
Pour relever le défi des compétences et d'expansion internationale et aider les entreprises françaises les plus prometteuses de la tech à changer de braquet et s'implanter rapidement dans d'autres pays (européens, américains, chinois...), des sociétés françaises comme Mirakl, spécialisée dans la conception de plateformes de places de marché SaaS B2B, ont par exemple fait appel à Globalization Partners. « Nous permettons aux entreprises de s'implanter sans attendre dans des pays en nous occupant de tous les aspects juridiques, conformité et ressources humaines », nous a expliqué Abi Bouaissi, directeur des partenariats stratégiques de Globalization Partners. Le groupe, valorisé 4,2 milliards de dollars et qui compte 1 200 salariés dans le monde et levé en janvier dernier 200 millions de dollars, a aidé des sociétés comme Zoom, Netflix ou encore Monday.com à s'étendre rapidement. « La French Tech représente 212 000 jobs ouverts à l'international et nous sommes bien placés pour répondre à des besoins ciblés de recrutement pour aider les entreprises dans leurs tâches administratives, de paye et d'on-boarding ou d'off-boarding », précise Thomas Merchant, directeur de l'activité internationale de Globalization Partners.