Avec son introduction en bourse vendredi dernier, le 27 septembre donc, Violin Memory a vécu une journée très mouvementée. Le fabricant de cartes et de baies de stockage flash que nous avions rencontré l'année dernière à Mountain View a en effet vu ses actions chutées de 21 % le premier jour de cotation au New York Stock Exchange. Les titres de la start-up ont démarré au prix plancher de 9 $ avant de tomber à 7,11 $, soit une baisse de 1,89 $ ou 21 %. Ce faible résultat est intervenu un jour sombre pour l'ensemble des marchés avec un Dow Jones et un Nasdaq tirés vers le bas. Violin a toutefois amassé un peu plus de 160 millions de dollars suite à cette IPO (Initial Public Offering), des fonds que la société va principalement utiliser pour accroitre ses capacités en marketing et ses ventes mondiales.

Un marché toujours prometteur

Cette réponse tiède du marché n'occulte toutefois pas l'avenir de cette technologie encore jeune et en pleine croissance. Les entreprises achètent aujourd'hui des cartes et des baies flash pour accélérer l'accès à leurs données, et la différence de prix avec les solutions traditionnelles s'amenuise grâce à l'utilisation de la déduplication et de la compression sans parler des gains réalisés en terme d'économie d'énergie. Ce marché augmente d'environ 60 % tous les ans, a indiqué Jeff Janukowicz d'IDC. « Le marché des mémoires flash est toujours très chaud », a en effet déclaré l'analyse à notre confrère Stephen Lawson d'IDG NS. « Même si la flash n'est pas encore vraiment devenue monnaie courante dans les entreprises ».


Les cartes Violon qui équipent les baies de stockage et les serveurs.

Donald Basile, le CEO de Violin Memory, reste confiant et a indiqué que la compagnie se concentre sur le long terme.  Reste que le marché a été profondément remodelé ces derniers mois avec des nombreuses entreprises spécialisées dans la flash qui sont tombées dans l'escarcelle des principaux constructeurs : Texas Memory Systems désormais propriété d'IBM, Extrem-io d'EMC, Whiptail de Cisco ou encore CacheIQ de NetApp. «  Tous les grands acteurs ont désormais placé leurs paris », a souligné Arun Taneja , analyste chez Taneja Group. Violin ne faisant pas partie de celles rachetées par un constructeur cela la conforte dans la position d'acteur indépendant capable de travailler avec la plupart des fournisseurs d'équipements de stockage.

Violin avait entamé un partenariat de distribution avec HP en 2011, mais la firme de Palo Alto a ensuite préféré partir sur un développement interne après le départ de Leo Apotheker, a indiqué Don Basile. Depuis, Violon a signé des accords avec Dell et Fujitsu pour vendre des solutions conjointes avec SAP et Microsoft. Violin travaille en fait avec les partenaires de SAP pour HANA et de Microsoft pour SQL Server in-memory. SAP Ventures avait d'ailleurs déjà investi 50 millions de dollars dans la start-up en mai 2012. Parmi les concurrents encore indépendants de Violin, on peut citer Nimbus Data Systems, Pure Storage, SolideFire ou encore Kaminario.

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