Avec la spécification CDMI (Cloud Data Management Interface), l'industrie du stockage propose une solution à la migration de données d'un cloud à un autre, qu'il soit de type privé, public ou hybride. Cette norme vise à préserver les métadonnées et les informations que les entreprises stockent dans des clouds. La SNIA travaille à l'établissement de normes pour définir les classes de service pour les données stockées dans un cloud comme la durée de maintien, le nombre de copies devant être conservés et si ces copies doivent être réparties géographiquement, a expliqué Wayne Adams, président du conseil d'administration du SNIA.
Comme les dossiers utilisés pour organiser les données sur le disque dur d'un PC, ces métadonnées peuvent être de type critiques et leur déplacement ne doit pas interrompre le fonctionnement du système d'informations poursuit Wayne Adams. Mais il n'y avait pas encore de normes communes pour la structuration des métadonnées que tous les systèmes de cloud puissent comprendre, précise-t-il.
Les cloud de stockage recueillent des données dans une infrastructure qui peut être répartie sur plusieurs endroits et accessible par un réseau public ou privé. Produits et services se multiplient dans ce domaine pour offrir plusieurs options aux entreprises qui désirent stocker leurs données. Mais si une société souhaite passer d'un service cloud à un autre, ou transférer des données entre des clouds publics et privés, elle peut perdre des informations cruciales quant à l'organisation et la gestion de ces données, pointe le dirigeant de l'association. Le CDMI définit donc des méthodes standards pour créer ces métadonnées afin de ne pas les réécrire à chaque fois. Cette norme comprend également un format de données commun d'échange pour déplacer les data primaires et des métadonnées de cloud à cloud.
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Le SNIA annoncera cette norme CDMI à l'occasion du Storage Networking World (SNW), qui commence le 12 avril à Orlando, soit un an après la création d'un groupe de travail sur le sujet. Certaines implémentations du CDMI dans des offres de service devraient être mises en oeuvre dans la seconde moitié de cette année.
Entre autres choses, les types d'information définie par le CDMI peuvent être utilisés pour la mise en place de facturation en fonction des capacités et des ressources de stockage utilisées, selon Mark Carlson, président du groupe de travail cloud de stockage du SNIA. C'est un des éléments essentiels de ce projet, permettre aux entreprises de facturer précisément leurs départements utilisant ces services de stockage, ou au moins estimer les coûts d'utilisation poursuit Mark Carlson. Cette norme est justement conçue pour permettre une comparaison directe entre le coût du stockage sur un cloud public et sur un nuage privé.
Plus ou moins de transparence
Les fournisseurs de produits et les prestataires de services cloud peuvent choisir de mettre en oeuvre les éléments de la norme qui les intéressent, mais ils seront obligés de divulguer les composants qu'ils supportent, souligne Wayne Adams. Ces entreprises pourraient soit divulguer sans contrepartie ces informations ou bien réserver ces dernières aux clients potentiels qui auront créé un compte, poursuit-il.
Toujours durant le SNW d'Orlando, le SNIA annoncera qu'il a commencé à tester la conformité des produits en vertu de la spécification SMI-S 1.4 (Storage Management Initiative Specification). Cette dernière est un standard dédié à la gestion de nombreuses pièces de l'infrastructure de stockage, tels que les switch fabric et les baies de stockage. Cette version 1.4 ajoute des composants pour la gestion du thin provisioning, les services de copie à distance, les contrôleurs RAID et des switchs virtuels.
Après avoir annoncé que les tests avaient déjà commencé, la SNIA a également précisé qu'EMC, Hewlett-Packard, Hitachi Data Systems et Hitachi Ltd avaient passé la suite de tests d'interopérabilité pour SMI-S 1.4.