Le dégroupage total a progressé de 68 % au cours du trimestre, notamment grâce aux initiatives des collectivités locales, selon le dernier tableau de bord du dégroupage en France de l'Arcep.
La France comptait au 30 juin 2005 plus de 2 300 000 lignes dégroupées, soit 14 % de plus qu'il y a un an. A conservant ce rythme de progression, le territoire pourrait flirter avec la barre des 10 % de lignes dégroupées à la fin 2005.
255 584 lignes sont actuellement totalement dégroupées, et dispensent l'utilisateur de tout abonnement auprès de l'opérateur historique. Au cours du trimestre, le dégroupage total a progressé de 68 %, une croissance bien plus rapide que celle du dégroupage partiel (10 %). Mieux : le nombre de lignes totalement dégroupées a été multiplié par vingt en un an.
L'Arcep dénote cependant un tassement du dégroupage sur le territoire : alors que 150 répartiteurs dégroupés avaient été installés au cours du second semestre 2004, seulement 64 l'ont été sur les six derniers mois. Parallèlement, les opérateurs alternatifs privilégient la consolidation de leur couverture plutôt que son extension. De fait, les nouvelles zones dégroupées le sont « essentiellement grâce au soutien des collectivités territoriales », indique l'Arcep dans son rapport. Les communes profitent de la loi pour la confiance dans l'économie numérique, laquelle les autorise à devenir opérateurs télécoms.
L'ex-ART s'est également penché sur la qualité du dégroupage. Il ressort de l'examen une amélioration des délais de livraison des lignes par France Télécom : 96 % ont ainsi été livrées dans les délais contractuels au cours du mois de juin. Le bât blesse cependant sur les délais inhérents au service après vente. Les lignes ayant fait l'objet d'une procédure de SAV n'ont reçu un traitement par l'opérateur historique que dans moins de 53 % des cas. L'Arcep préconise donc de maintenir « une attention particulière dans les semaines à venir » sur ce type de procédure.