Une relance du DIF, du CIF et des périodes de professionnalisation chaudement recommandée
Il est urgent de renforcer l'articulation entre formation et emploi. En tant que moyens d'accéder à des parcours qualifiants, les dispositifs du DIF (droit individuel à la formation), du CIF (congé individuel de formation) et des périodes de professionnalisation, méritent d'être mieux accompagnés. Telles sont les consignes sur lesquelles se rejoignent l'analyse du CAS (Centre d'analyse stratégique, organe de veille stratégique du gouvernement) et les initiatives de certains organismes paritaires. Dont le Fafiec, fonds de formation de la branche Syntec.
Pour les SSII, sociétés de conseil et bureaux d'études, après une rapide montée en charge des demandes de financement de formations longues correspondant à la formule de périodes de professionnalisation, le soufflé est aussi vite retombé. A mi-2007, selon le Fafiec, c'est le calme plat sur ce front de la demande. Sans doute du fait « d'une forte activité des entreprises qui rend plus difficile la réalisation de formations longues ». Et de rappeler que ce mode d'investissement dans le développement des compétences a, néanmoins, commencé à faire ses preuves. Et que le financement par la branche de ces périodes d'alternance (formation et terrain), à raison de 50 euros de l'heure, peut aller jusqu'à 600 heures de formation pour les salariés de plus de quarante ans ou ceux préparant un diplôme ou une certification (CQP).
La dictature du court-terme
La même insistance sur « l'investissement fort » dans des parcours qualifiants , tous métiers et tous secteurs confondus, se retrouve dans l'analyse du CAS présentée dans la note de veille datée du 11 juin. Principal grief : l'accès à la formation continue reste très inégal, « traduisant la tendance des entreprises à concentrer la formation sur les catégories dont elles peuvent attendre le meilleur retour sur investissement ». Priorité au court-terme. Avec, pour conséquence, une contre-performance notoire : « la formation ne profite guère à ceux dont les mobilités sur le marché du travail seraient les moins sécurisées ». Les informaticiens s'y reconnaîtront.
Plus généralement, face aux critiques récurrentes soulignant le manque d'efficacité du dispositif de formation professionnelle français, le CAS relève cependant que les réformes récentes ont posé certains jalons: avec le DIF (crédit d'heures de formation cumulable) qui accorde au salarié une part d'initiative, avec la VAE (validation des acquis de l'expérience) qui enchaîne sur la prise en charge de périodes de professionnalisation; avec le CIF (40 000 bénéficiaires en 2005). Des dispositifs insuffisamment exploités jusqu'à présent, et dont l'extension, insistent les analystes du CAS, « mériterait d'être encouragée par un abondement des fonds publics » et par de meilleures garanties au sujet des qualifications-cibles.
Nos dossiers à lire sur le sujet :
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