Les responsables intranet dans les entreprises, administrations et collectivités ont des profils et des rattachements hiérarchiques assez spécifiques au sein de la galaxie des professions du numérique. Une étude réalisée par les organisateurs du Salon Solutions Intranet - RSE & Collaboratif pour la septième année consécutive permet de faire le point sur ce métier et sur ceux qui l'exercent.
Tout d'abord, ces responsables sont majoritairement des femmes. L'appellation la plus fréquente est celle de chef de projet IT et Intranet mais elle est aussi souvent responsable communication interne, selon que la dimension dominante est métier ou technique. Assez logiquement, le quart des responsables intranet sont de formation communication tandis qu'un autre quart provient de formations plus numériques (IT pure ou digital). Une formation de type école de commerce est également assez fréquente (un cinquième des répondants).
La direction de la communication commande, la DSI paye
Quatre responsables intranet sur dix sont rattachés à la direction de la communication, un quart le sont à la DSI, à peine plus que ceux qui sont rattachés à la DRH. Financièrement, par contre, le budget est souvent porté d'une manière ou d'une autre par la DSI. Mais notons que ce budget est porté par la direction générale dans un cas sur dix, ce qui n'est pas rien.
Au quotidien, les responsables intranet sont globalement autonomes ou décideurs pour l'animation ou la gestion des contenus. Par contre, tout les aspects techniques et budgétaires leur échappent tout à fait, même s'ils peuvent être prescripteurs de prestataires. De même, la politique éditoriale est définie en haut lieu. Les fonctionnalités reposent aujourd'hui plutôt autour du partage de contenus, qu'il s'agisse de documents ou d'annuaires internes, même si la bascule vers les réseaux sociaux d'entreprise sont bien envisagés.
En 2015, les grands projets ont été des refontes et des adjonctions de modules. Assez étrangement, lorsqu'il existe un réseau social d'entreprise, celui-ci est plutôt ancien (de un à trois ans). L'existence de projets de refonte et d'adjonction d'un réseau social d'entreprises justifie des budgets globalement stables ou à la hausse.