Après Fastly il y a quelques jours, c'est au tour cette fois du poids lourd du CDN (content delivery network) Akamai d'être touché par une panne. Résultat : de nombreux sites aux Etats-Unis et en Australie incluant des compagnies aériennes aussi bien que des banques étaient indisponibles. Parmi lesquels : American Airlines, United Airlines, Delta Airlines, Southwest Airlines, Virgin Australia, ANZ, Commonwealth Bank, Reserve Bank of Australia, Westpac, St George, ME bank, Macquarie Bank, Allianz... Cette panne a débuté vers 6h du matin (heure française) soit 14h en Australie et la veille aux Etats-Unis et est en cours de résolution. A 16h15, la banque australienne Commonwealth Bank a ainsi expliqué que ses services redevenaient accessibles.
« Nous sommes conscients du problème et travaillons activement pour rétablir les services dès que possible », nous a indiqué une porte-parole d'Akamai jointe pour des précisions sur l'origine de cet incident, ses impacts et mesure de remédiation engagées. Des sources indiquent que cette panne est dûe à un dysfonctionnement du service Prolexic d'Akamai, une plateforme utilisée par les entreprises pour se protéger contre les attaques par déni de service distribué. Les raisons de cette panne n'ont pas été avancées, pas plus qu'un scénario de cyberattaque qui aurait pu viser l'infrastructure réseau et sécurité du fournisseur de CDN.
Pic de problèmes liés à Akamai remontés sur Down Detector. (crédit : Down Detector)
« Un réseau incroyablement complexe de dépendances »
Les réseaux de diffusion de contenu (CDN) sont un élément clé de l'infrastructure Internet. Ces sociétés (Akamai, CDNetworks, Cloudflare, Amazon CloudFront, Fastly...) exploitent des réseaux mondiaux de serveurs caches pour améliorer les performances et la disponibilité des services Web. Lorsqu'ils sont touchés, c'est donc l'accès aux sites et services web qui est menacé. Un constat partagé par un certain Akamai qui avait réagi dans un commentaire suite à la panne Fastly : « L'infrastructure Internet est un réseau incroyablement complexe de dépendances, et la fiabilité n'est pas le fruit du hasard. Il faut une combinaison de technologies et de personnes travaillant avec une précision rigoureuse pour s'assurer qu'elle fonctionne comme une machine bien huilée ». Manifestement cette fois il y a bel et bien eu un grain de sable dans la mécanique...