Sur les batteries traditionnelles, les fonctions de stockage et de dispense d'énergie sont réunies au même endroit. Ici, elles sont séparées grâce au liquide, visqueux et très dense Cela rend cette batterie bien plus efficace et permet de grandement diminuer sa taille dans les produits informatiques et électroniques comme dans les automobiles. Ce procédé pourrait en effet débarrasser les véhicules électriques de leur principal fardeau : le poids gênant de la batterie - celle de la Nissan Leaf pèse par exemple près de 300 kg.
Selon le MIT, il permet d'envisager plusieurs systèmes, comme un réservoir à vider ou remplir, à la manière d'un réservoir d'essence. Le liquide usé pourrait ainsi être renouvelé. On pourrait également avoir recours à des réservoirs amovibles et interchangeables, tout en gardant la possibilité de simplement recharger le matériel existant, lorsque les conditions le permettent.
Une technologie affinée et désormais moins coûteuse
L'utilisation de liquide n'est pas nouvelle. Cependant, le "Cambridge crude" est bien plus dense que ses prédécesseurs. Il est également moins coûteux à produire que les batteries au lithium des véhicules électriques d'aujourd'hui. Les chercheurs à l'origine de l'invention pensent qu'elle donnerait enfin aux voitures électriques la capacité de concurrencer pleinement les modèles traditionnels, chose que beaucoup espèrent voir arriver un jour.
L'année dernière, le Boston Consulting Group (BCG) avait conclu que l'absence d'une découverte majeure réduisant le coût des batteries, freinerait la progression des ventes de voitures électriques. Selon BCG, si tous s'accordent à voir en l'énergie électrique la bonne alternative aux énergies fossiles, le coût des batteries et les contraintes qu'elles imposent rendent pour le moment impossible leur généralisation. Le "Cambridge crude" constitue peut-être la réponse à cet enjeu.