Un vol de données plus important que prévu chez Monster
Le site d'emploi s'est fait voler bien plus d'informations que le 1,6 million prévu. Ce genre de mésaventure n'inquiète pourtant pas les visiteurs des sites.
Les chiffres n'en finissent plus d'enfler. Après 46 000, puis 1,6 million, ce serait désormais plusieurs millions d'informations confidentielles qui auraient été volées aux serveurs de Monster.com lors de l'attaque de la semaine dernière. Pire, cette attaque n'était pas un cas isolé, selon les aveux même des responsables du site à l'agence de presse Reuters. Et Sal Iannuzzi, le directeur général du site d'emploi ne peut garantir une sécurité absolue à ses utilisateurs, malgré un investissement promis de 80 à 100 M$ dans la sécurisation du site et la surveillance du trafic. « Je veux être clair et franc : il n'y a pas de solution garantie, » avoue-t-il. « J'aimerais pouvoir dire qu'il n'y a absolument aucun risque pour que notre site soit à nouveau compromis. Mais je ne peux pas faire cette promesse et aucune société sur Internet le peut. » Il encourage même tous les utilisateurs de Monster à être vigilants dans la réception de leurs mails.
Les internautes ne désertent pas les sites piratés
Si jusqu'à présent 200 à 300 chercheurs d'emplois ont annulé leurs comptes Monster suite à ce vol, la société comme les autres victimes malheureuses de ce type de vol ne devrait pas trop en souffrir. En effet, le résultat d'un sondage commandité par Tablus, éditeur spécialisé dans la protection des données, mené auprès de 406 internautes américains adultes montre que seuls 21,1 % cesseraient d'utiliser un site qui a avoué s'être fait volé des informations confidentielles sur ses clients. 43 % d'entre eux continueraient sans changer leurs habitudes et 39,96 % n'ont pas d'avis tranchés. Toutefois, une très large majorité - 90 % des sondés - estime qu'il est du devoir des entreprises de protéger les informations confidentielles de leurs clients. Il semble donc que les utilisateurs soient indulgents, mais n'aiment pas la récidive. Victime d'un piratage de données en 2001, Amazon s'en est depuis parfaitement remis.