Dans ses résultats au deuxième trimestre 2015, Oracle a annoncé que, globalement, ses revenus logiciels et cloud avaient augmenté de 5 % à 7,3 milliards de dollars, tandis que les bénéfices de ses services cloud - software-as-a-service (SaaS), plateform-as-a-Service (PaaS) et infrastructure-as-a-service (IaaS) - avaient progressé de 45 % à 516 millions de dollars. « Un partenariat potentiel entre Oracle et Samsung présente quelques similitudes stratégiques avec l'accord conclu entre IBM et Apple », a déclaré Charles King, analyste principal de Pund-IT. « Et il pourrait être particulièrement important pour Oracle, si les rumeurs concernant l'offre de rachat de Blackberry par Samsung se confirment », a ajouté l'analyste. « Même si Blackberry a beaucoup perdu de sa grandeur, la marque canadienne reste très présente dans les grandes entreprises privées et celles du secteur public, des secteurs que convoitent justement Oracle et Samsung », a-t-il ajouté.
Étant donné l'emprise rapide des mobiles sur l'entreprise en général, « la banalisation de la technologie est un autre facteur important de motivation sous-jacent », fait remarquer Ray Wang, fondateur et analyste principal de Constellation Research. « Un grand nombre d'entreprises n'ont pas encore choisi la solution leur permettant de gérer tous ces terminaux », a ajouté l'analyste. « Un partenariat avec Samsung permettrait à Oracle de distribuer plus largement ses logiciels et lui ouvrirait la porte du marché grand public. Quant à Samsung, qui doit pratiquer des prix accessibles aux marchés émergents, il pourrait profiter de marges beaucoup plus élevées côté entreprise que celles qu'il peut obtenir sur le marché grand public ». Reste à savoir si Oracle pourra convaincre ses clients existants d'adopter des services mobiles basés sur le cloud. « Certes, les logiciels traditionnels d'Oracle sont installés de façon durable dans de nombreuses entreprises, mais sa stratégie cloud manque de clarté, et comparativement à d'autres acteurs plus agressifs, l'éditeur n'est pas considéré à la pointe dans ce domaine », a déclaré Charles King. « Un partenariat Oracle/Samsung est certainement très inattendu, et il pose actuellement plus de questions qu'il n'offre de réponses ».