A peine plus grand que la pointe d'un stylo à bille, le système de Murata Manufacturing présenté pour la première fois au salon Ceatec Japan (du 2 au 6 octobre à Tokyo) repose sur l'émission de rayons infrarouges analysés par un capteur. Trois rayons en « v » émettent successivement des impulsions brèves et coordonnées de façon à ce qu'un seul rayon soit émis en même temps. C'est cet arrangement en triangle et la pulsation des rayons qui rend possible la détection de mouvements.
Prenons par exemple le glissement de droite à gauche, comme le ferait un utilisateur sur l'écran tactile de sa tablette pour tourner la page d'un livre ou pour aller à la photo suivante dans un album. Lorsque la main de l'utilisateur passe au-dessus du capteur, le rayon infrarouge le plus à droite de la source de lumière est renvoyé en premier, puis celui de la pointe du triangle, puis le rayon le plus à gauche est réfléchi, dans l'ordre du mouvement. En analysant cette séquence, le capteur peut savoir que la main ou le doigt va de droite à gauche.
Détection du nombre de doigts utilisésDe même, les glissements de gauche à droite, de haut en bas ou de bas en haut ont chacun leur propre signature et peuvent être facilement identifiés par le capteur. Parce que le détecteur mesure la lumière réfléchie, il sait également détecter le nombre de doigts utilisés pour le mouvement. Dans le cas d'un balayage à deux doigts, le capteur va alors repérer l'écart entre les doigts dans la lumière réfléchie, parce que, pendant un moment, il va détecter que la lumière vient de plus loin.
Selon Murata, cette capacité du système à percevoir la profondeur fonctionne jusqu'à 10 centimètres de distance environ. Elle peut également être utilisée pour voir si la main se rapproche ou s'éloigne de la source. Lors d'une démonstration pendant le Ceatec Japan, le système de détection a été utilisé pour effectuer un zoom simple. « Mis à part la détection de mouvement, le même capteur peut servir à analyser la lumière ambiante et la proximité », a déclaré l'entreprise japonaise.
Le système est encore à l'état de prototype et, selon Murata, sa forme pourra être adaptée à la demande des clients. Sa mise en production de masse dépendra aussi des commandes.