La société britannique Boston Limited s'est associé l'éditeur du logiciel d'Ellexus pour aider les développeurs à porter leur code x86 sur plate-forme ARM en proposant via le cloud des processeurs quad-core basés sur ARM sur lesquels le code peut être testé. Cette initiative permet d'éviter aux entreprises d'acheter des serveurs ARM pour tester le code. Apostolos Lambrianides, responsable marketing au Royaume-Uni explique, « nous ne visons pas les clients qui souhaitent héberger des services dans le cloud. Notre offre est vraiment conçue pour les entreprises et les développeurs d'applications qui désirent accéder à des serveurs ARM en pleine charge avec des librairies de développement et des outils de profilage pour aider la migration vers les serveurs ARM ».
Les faiblesses de l'environnement ARM
Les processeurs sous ARM sont largement utilisés dans les smartphones et les tablettes, mais ils suscitent beaucoup d'intérêt pour une usage dans les serveurs pour traiter des volumes importants de transactions sur Internet, des requêtes pour les moteurs de recherche ou pour les réseaux sociaux. Les puces  ARM sont réputées pour consommer moins d'énergie que les processeurs x86. Les entreprises se rapprochent néanmoins avec prudence des serveurs ARM, car il y a encore beaucoup d'obstacles matériels et logiciels à surmonter. Ainsi, les puces sous ARM ne sont capables aujourd'hui d'adresser que 32 bits (une architecture 64 bits reposant sur les Cortex-A57 et A-53 est prévue tout comme la ARMv8) alors que les processeurs x86 sont en 64 bits, permettant une plus grande mémoire et une meilleure prise en charge du stockage.
Les serveurs ARM ne sont pas compatibles avec les serveurs x86, ce qui nécessite une infrastructure distincte au sein des datacenters. Le faible écosystème logiciel est aussi un point faible des serveurs ARM, même si l'offre de Boston ouvre de nouvelles perspectives. Cette société est une des rares à commercialiser des serveurs avec des puces ARM Cortex-A9 (32 bits donc), sous la marque Viridis. Les autres comme HP ou Dell sont encore en phase expérimentale auprès de clients pour tester leur code.
En attendant le 64 bits
L'offre serveur de Boston repose sur une puce quad-core EnergyCore de Calexda qui se base sur du Cortex-A9 d'ARM. La puce comprend des éléments réseaux, I/O, etc. Calexda doit prochainement sortir une puce ARM 8v 64 bits. Rosemary Francis, directeur général d'Ellexus, a expliqué dans un message posté sur le blog d'ARM, « le portage de code x86 vers ARM pourrait être étonnamment facile sur le code est propice au portage et les outils nécessaires sont accessibles ». Pour lui, de nombreux outils comme les applications et les librairies sont déjà intégrées dans les dernières distributions Linux comme Fedora et Ubuntu. Cependant, s'il y a un problème, le logiciel Breeze d'Ellexus aide à résoudre les scripts et propose des outils capable de tracer les applications, d'extraire les dépendances de fichiers et les environnements de paramètrages.
ARM pousse certaines initiatives comme Linaro par exemple. Elle développe des logiciels Open Source pour les processeurs sous ARM, comprenant les pilotes, des outils et des interfaces graphiques. ARM soutient également OpenStack pour la partie cloud OS. Des sociétés comme Cloudera, Citrix et Oracle développent des versions de leurs logiciels pour les puces ARM 64 bits. Ainsi, Oracle a mis au point une version ARM 64 bits de Java Standard Edition.
Un cloud pour porter des logiciels x86 sur serveurs ARM
Les processeurs sur base ARM sont principalement utilisés dans les terminaux mobiles, mais la société Boston Limited propose un service pour que les développeurs puissent porter les applications x86 existantes sur des serveurs ARM, après les avoir testé dans un service cloud.