S'il est une distribution Linux qui a beaucoup oeuvré pour se rapprocher d'OpenStack et de son architecture modulaire, c'est bien Ubuntu de Canonical. L'éditeur a bien montré qu'il s'impliquait pour rendre le déploiement et la gestion d'une infrastructure cloud OpenStack indolore, et c'est encore plus le cas avec la dernière version d'Ubuntu 15.10, alias Wily Werewolf. Canonical la livre avec la dernière édition d'OpenStack, Liberty, accompagnée de la première version d'un nouvel outil de déploiement et de gestion appelé OpenStack Autopilot. Associé au propre système d'orchestration Juju de Canonical et à son outil de gestion des systèmes Landscape, Autopilot limite le processus d'installation à quelques choix d'administration essentiels. Les technologies redondantes ou celles qui ne peuvent pas être déployées ensemble sont signalées à l'administrateur pendant le processus.
Data Plane Development Kit pour les opérateurs télécoms
Canonical s'est également appuyé sur Ubuntu pour mettre en avant son hyperviseur LXD dédié au déploiement de conteneurs, capable notamment de faire de la migration de machines virtuelles à chaud. Canonical semble vouloir faire de LXD la ressource de référence d'OpenStack sous Ubuntu. Récemment, l'éditeur a même montré un nouveau composant de calcul du système d'exploitation cloud pour LXD, OpenStack Compute, également appelé Nova.
Les opérateurs de télécommunication restent l'une des plus grandes bases d'utilisateurs d'OpenStack, et ce n'est pas étonnant de trouver dans la pile cloud et dans ses différentes implémentations, dont celle d'Ubuntu, des fonctionnalités qui vont dans ce sens. C'est le cas par exemple du nouvel ensemble d'outils pour réseaux hautes performances appelé Data Plane Development Kit (DPDK), qui permet, grâce à ses capacités de réseau virtuel, « de délivrer le débit haute performance nécessaire aux services réseaux », selon Canonical.