Canonical a déjà fait beaucoup pour promouvoir la future version d'Ubuntu Linux 12.04 LTS, et Mark Shuttleworth lui-même, le fondateur de la société, s'est impliqué dans l'opération, affirmant que pour la première fois, le système d'exploitation Ubuntu devançait les plates-formes Mac et Windows en terme d'innovation. Ce qui sans doute étonne le plus dans cette version, également connu sous le nom de code « Precise Pangolin », et désormais disponible en version bêta, c'est son interface Head-Up Display (HUD) annoncée depuis longtemps, qui vise à terme la disparition des menus. Mais, le buzz récent autour d'Ubuntu ne s'est pas limité à HUD, ni aux versions desktop Unity et à d'autres améliorations grand public comme Ubuntu TV, ou encore à Ubuntu pour Android. En effet, « la distribution Linux fait aussi son chemin dans le monde des serveurs, » comme l'a déclaré Mark Shuttleworth.

Des essais à grande échelle automatiques

En fait, comme l'a écrit le fondateur de Canonical sur un blog, « Ubuntu 12.04 LTS marque à la fois  l'avènement d'une version d'Ubuntu pour les datacenters, mais aussi, c'est la première version LTS à offrir une interface conçue pour couvrir tous les besoins informatiques personnels ». « À la base de cette maturation, une focalisation accrue sur la qualité, » a encore écrit Mark Shuttleworth. « Ubuntu 12.04 permet désormais les tests automatisés à grande échelle, elle intègre des processus de téléchargement améliorés, bénéficie de solutions plus rapides pour répondre aux problèmes qui se posent inévitablement dans le cycle de développement, compte une base d'utilisateurs et de contributeurs plus importante pour travailler à la version de développement, et profite de meilleurs accords avec les fournisseurs qui pré-installent Ubuntu , » a t-il expliqué. « En outre, ce qui stimule aussi l'installation d'Ubuntu sur les serveurs, c'est que OpenStack a calé les sorties de son logiciel Cloud Essex (http://wiki.openstack.org/EssexReleaseSchedule) avec le calendrier de sortie d'Ubuntu, » a ajouté Mark Shuttleworth.

N°3 sur les serveurs Web

Bien sûr, ce n'est pas surprenant de voir un chef d'entreprise vanter la qualité de ses produits. Mais, des statistiques récentes provenant de W3Techs confirment cet intérêt pour installer Ubuntu sur les serveurs Web. « L'année dernière, la distribution de Canonical est passé devant Red Hat Enterprise Linux pour les services web publics, » fait remarquer le fondateur de Canonical (voir graphique). Et aujourd'hui, Ubuntu arrive en troisième position parmi les sites qui utilisent Linux pour les serveurs web, c'est à dire que 18,4% des sites utilisent Linux, selon W3Techs. Debian est en tête avec 30 %, et CentOS est n°2 avec 28,9 %. Et, en quatrième position, Red Hat avec 12,2%. Enfin, Fedora occupe la cinquième place avec 5%.