Après l'Allemagne, les Pays-Bas ou encore l'Espagne, le service de voitures de transport avec chauffeur UberPop n'est plus le bienvenu en France. Bien que la loi Thévenoud, votée en octobre dernier, interdit toute prestation de transport routier payante à quiconque n'étant pas enregistré en tant que chauffeur de taxi ou véhicule de tourisme avec chauffeur, UberPop était jusqu'à présent toujours utilisé. Cela ne devrait bientôt plus être le cas. Afin de contraindre les utilisateurs à ne plus recourir à UberPop, plusieurs préfectures (Gironde, Bas-Rhin, Nord, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique et Rhône) ainsi que - depuis hier - Paris, ont déposé des arrêtés d'interdiction contre ce service. Les véhicules de particuliers utilisant UberPop seront à présent systématiquement saisis en cas de flagrant délit. En France, 400 000 personnes utilisent UberPop selon la société américaine.
La publication de ses arrêtés intervient dans un contexte tendu, marqué hier par de nombreux actes de violence ayant accompagné la mobilisation de près de 3 000 conducteurs de taxis en France. Suite aux multiples incidents, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a porté plainte contre Uber pour incitation à poursuivre une activité illégale. Depuis janvier, 420 procédures ont été ouvertes à l'encontre de chauffeurs UberPop mais également d'autres utilisant des apps similaires comme Heetch ou encore Djump.