Dans son premier rapport de transparence, publié hier, la plateforme de mise en relation Uber a indiqué avoir communiqué, entre juillet et décembre 2015, des informations sur plus de 14 millions de conducteurs de véhicules et passagers ayant utilisé ses services à la suite de requêtes émanant des autorités américaines. Dans le détail, pour plus de 11,6 millions de passagers et 583 000 conducteurs, ce sont les services de régulation des transports de différents Etats qui, à travers 33 requêtes, ont demandé des informations sur le coût des courses, les lieux de prise en charge et de dépose ainsi que sur les véhicules. La plateforme y a répondu dans 100% des cas. La Californie, état où se trouve le siège social d’Uber, figure en tête de liste ayant à elle seule demandé ainsi des informations sur 5,4 millions de passagers et 299 000 chauffeurs. Tandis que pour la ville de New York, Uber a été sollicité sur plus de 3 millions de passagers et 37 000 de conducteurs.
Citations à comparaître et mandats de perquisitions
Les demandes émanent ensuite des autorités aéroportuaires qui règlementent les services de transport autour des aéroports. Cela a concerné 1,6 million de passagers et 156 000 conducteurs, Uber ayant là aussi répondu dans 100% des 34 demandes qui lui ont été faites. Enfin, les forces de police ont adressé 415 requêtes à la plateforme de mise en relation sur les comptes de 408 passagers et 205 chauffeurs, dans le cadre de citations à comparaître, de mandats de perquisition, de décision de justice ou de situations d'urgence. Cette fois, Uber ne s’est soumis à ces sollicitations que dans 85% des cas ne fournissant l’ensemble des données que dans 32% des cas. Pour plus de la moitié des demandes (52,8%), il n’a répondu que partiellement et dans 15,4% des cas, il a décliné ou ne disposait pas des données.
On peut légitimement s’interroger si Uber a également été sollicité par les autorités des autres pays où son service de mise en relation est accessible, par exemple en France. Dans son rapport, la plateforme indique qu'elle espère fournir des informations sur les demandes effectuées hors des Etats-Unis. Contacté par la rédaction sur ce point, la filiale d’Uber dans l’Hexagone a simplement souligné que ce rapport ne concernait que les Etats-Unis, sans répondre plus précisément à notre question.