Twitter refuse de tomber dans le giron de Facebook
L'incontournable site de réseau social Facebook aurait vainement tenté de mettre la main sur Twitter, le service de micro-blogging créé en 2006. L'information, révélée par le blog AllThings D, spécialisé dans l'analyse d'informations liées à l'IT, a par la suite été confirmée par le Financial Times.
Selon ces sources, Facebook aurait proposé 500 M$ aux dirigeants de Twitter. Une somme astronomique pour un service qui a deux ans d'existence, une audience restreinte et dont le modèle économique est « en phase de recherche », mais qui est composée intégralement d'actions Facebook. Or, le réseau social n'est pas coté ; par conséquent, la valeur de ses titres ne repose que sur une estimation. C'est ce point qui aurait conduit les dirigeants de Twitter à rejeter l'offre d'achat.
Facebook surévalué, Twitter peu tenté
Les 500 M$ mis sur la table par Facebook ne sont en effet qu'une extrapolation réalisée à partir de la valeur estimée de la société lorsque Microsoft est entré dans son capital. En 2007, le géant de Redmond avait investi 240 M$ pour s'offrir 1,6% des parts de Facebook, contribuant ainsi à valoriser le site de réseau social à 15 Md$. Selon Twitter, la valeur réelle de Facebook serait en réalité trois fois moindre. Par conséquent, si Facebook ne vaut « que » 5 Md$, l'offre avancée par Facebook ne saurait atteindre 500 M$, mais s'élèverait en fait à 150 M$. Voire moins, ou plus... étant donné qu'il est parfaitement impossible d'évaluer ce que vaut Facebook.
Néanmoins, quelle que soit la valeur des titres proposés à Twitter, ce dernier pourrait être poussé par ses investisseurs à accepter l'offre de Facebook. Le site de micro-blogging, s'il enregistre une forte croissance du nombre de ses utilisateurs (6 millions), ne vit, depuis sa création, en 2006, que sur une levée de fonds de 20 M$. Si Facebook convertissait une partie de son offre en numéraire, Twitter pourrait être tenté de revoir sa position. A moins qu'un Google ou un Yahoo n'entre à son tour dans la danse, avec des arguments pécuniaires plus tangibles. Car maintenant qu'un acheteur potentiel s'est dévoilé, il paraît peu probable que Twitter reste longtemps indépendant.