Twitter serait encore prêt à réduire sa masse salariale. Selon l’agence de presse Bloomberg, le site de microblogging envisagerait en effet de réduire ses effectifs de 8%, ce qui correspond à un peu plus de 300 postes, Twitter réunissant environ 3 860 personnes dans le monde à fin juin 2016. Le nombre de postes potentiellement supprimés est sujet à modification, précise Bloomberg. La société devrait l’annoncer cette semaine, avant de présenter les résultats financiers de son 3e trimestre. Hier, elle a indiqué qu’elle modifiait l’horaire de présentation de ses résultats. Au départ prévu après la clôture du marché ce jeudi 27 octobre, celui-ci est désormais fixé avant l’ouverture (4:00 a.m. Pacific Time), plusieurs autres annonces de résultats d’acteurs Internet devant être communiqués au même moment, a justifié la société dirigée par Jack Dorsey. L'an dernier, Twitter avait déjà licencié 336 employés au moment où, justement, le CEO avait repris la tête de la société - à la suite de la démission de Dick Costello.
Le site de microblogging rencontre depuis un certain temps des problèmes de croissance et de positionnement. Fin septembre, des rumeurs évoquaient des discussions avec plusieurs sociétés, dont Google, Verizon et Salesforce, sur une éventuelle acquisition. Une évocation qui n’avait d’ailleurs pas plu aux investisseurs de Salesforce dont l’action avait alors piqué du nez. Il est vrai que le coût potentiel du rachat de Twitter, astronomique, était évalué entre 16 et 20 Md$.
Comment trouver un second souffle ?
Sur son 2e trimestre 2016, le site de microblogging revendique une moyenne de 313 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, contre 310 millions un an plus tôt. Son chiffre d’affaires affichait une progression de 20% sur un an à 602 M$ mais la société a aussi enregistré une perte nette de 107 M$. Voilà plus d’un an que Twitter cherche de quelle façon il va pouvoir trouver son second souffle et relancer la machine (cf « Les 5 chantiers de Jack Dorsey pour redresser Twitter »). En septembre, le site a annoncé qu’il assouplissait son dogme des 140 caractères.