Twitter vient d'annoncer qu'il allait investir 10 millions de dollars sur 5  ans dans le Lab Social Machines du MIT afin de créer des plates-forme pour analyser les interactions des internautes sur les réseaux sociaux, sur des questions civiques ou politiques. Le Laboratoire Social Machines (LSM) mis sur pied par le MIT Media Lab aura ainsi accès au site de micro-blogging en temps réel, à son flux de tweets publics ainsi qu'à tous ses messages archivés.  « Les réseaux numériques décentralisés perturbent les classifications sociales et politiques des internautes au lieu de les renforcer », selon le MIT Media Lab. Le LSM explorera le potentiel des réseaux sociaux  afin de « rebâtir la sphère publique» en fournissant des outils pour les institutions et pour les individus afin qu'ils échangent sur des sujets communautaires, a précisé le Lab Media du MIT.
Les données circulant sur Twitter seront fournies par le cabinet d'analyse statistique Gnib racheté en avril dernier par le réseau social. Gnip a développé une  gamme d'outils baptisés Firehose qui proposent un accès complet aux données de Twitter directement à partir de la source. Le MIT passera les tweets au crible et analysera les modèles des messages et les différentes connexions, en utilisant des techniques telles que l'analyse des contenus à grande échelle dans les  contextes du monde réel et en enquêtant sur les schémas d'interaction utilisés dans des systèmes communautaires pertinents.
Comprendre comment les informations se répandent
Â
En février dernier, Twitter avait présenté Data Grants, un projet pilote via lequel l'entreprise s'engageait à fournir ses données à des institutions de recherche sélectionnées par celle-ci. Dans le cadre de ce programme, la firme a soutenu plusieurs projets tels que la surveillance des maladies gastro-intestinales d'origine alimentaire en utilisant ses données ou l'étude de l'efficacité des campagnes lancées sur son site pour la détection précoce du cancer. En avril, Twitter avait déclaré qu'il fournirait ses données à 6 établissements répartis sur 4 continents, dont l'Université de Twente aux Pays-Bas, celle d'East London au Royaume-Uni, de même que l'Institut National des technologies de l'information et de la communication au Japon. La compagnie a par ailleurs ajouté qu'elle espérait que l'équipe de chercheurs du MIT serait en mesure de comprendre  la façon dont les informations démarraient sur son site de manière à mieux comprendre comment elles se progageaient. Twitter a enfin précisé que LSM serait indépendant dans ses recherches tant sur le plan opérationnel qu'académique. Â