Truffle 100 Europe : un chiffre d'affaires de 26,2 Md€ et 175 000 emplois
En 2006, 80% du chiffre d'affaires des cent premiers fournisseurs européens de logiciels ont été générés par les 23 premiers du classement. Les Français Dassault Systèmes et Business Objects arrivaient toujours en 3ème et 4ème place. Le Lyonnais Cegid figure au 17ème rang. Un quart des salariés de l'industrie européenne du logiciel sont employés par les éditeurs français.
Les cent premiers éditeurs de logiciels européens ont généré en 2006 un chiffre d'affaires de 26,198 milliards d'euros dont plus de 22 Md€ ont été entièrement produits par la vente de logiciels et de services associés. 80% de ces revenus sont réalisés par les 23 premiers fournisseurs du classement.
C'est ce qu'indique le dernier Truffle 100 Europe 2007, communiqué par Truffle Capital et Syntec Informatique et établi par les cabinets d'études CXP et IDC.
Si le chiffre d'affaires de ce top 100 européen a progressé de 6,6% en un an, générant un bénéfice net de 2,8 Md€, on peut aussi le relativiser en le comparant aux 34,88 Md€ (51,12 Md$) de chiffre d'affaires réalisés par Microsoft sur son exercice fiscal 2007 clos le 30 juin dernier. Le Truffle compare par ailleurs les 6,6% de croissance en Europe aux 22% de progression enregistrés par l'éditeur américain Oracle (11,4 Md$).
Le peloton de tête des éditeurs européens reste inchangé par rapport à l'année précédente avec, dans l'ordre, l'Allemand SAP, qui pèse à lui seul 36% du chiffre d'affaires global (42,6% sur les revenus purement liés au logiciel), le Britannique Sage (5,2% / 6,2%), puis les Français Dassault Systèmes (4,5% / 5,3%) et Business Objects (3,8% / 4,5%). Ce classement portant sur l'année 2006, il n'est évidemment pas tenu compte du rachat de Cartesis par Business Objects ni, a fortiori, de celui de BO par SAP.
38 000 emplois consacrés à la R&D
L'édition 2007 du Truffle 100 Europe fait ressortir que l'industrie européenne du logiciel constitue un pourvoyeur stratégique d'emplois qualifiés. Sur les 175 000 collaborateurs employés par la centaine d'éditeurs examinés, soit un effectif en hausse de 18,3% par rapport à 2005, 38 000 personnes se consacrent à des activités de recherche et développement. Les éditeurs français du Top 100 rassemblent pour leur part 43 564 personnes, dont 7 812 à la R&D.
Non seulement, cette industrie est donc créatrice d'emplois hautement qualifiés, mais elle présente aussi un pouvoir d'attraction permettant de retenir des compétences recherchées, tentées de chercher fortune hors de ses frontières.
La France a progressé par rapport à l'an dernier. 27 éditeurs hexagonaux figurent à ce classement, soit trois de plus qu'en décembre 2006. Mais après Dassault Systèmes, spécialisé dans les outils de gestion du cycle de vie des produits (PLM), et l'acteur du décisionnel Business Objects désormais absorbé par SAP, à la 3ème et 4ème place, il faut attendre la 17ème place pour trouver le Lyonnais Cegid, éditeur de progiciels de gestion.
Le logiciel français pèse 16,8% en Europe
En 19ème position de ce classement figure GL Trade, éditeur de solutions pour gérer les ordres de bourse. A la 24ème place, on trouve Sopra Group et sa filiale Axway (engagée dans l'intégration interapplicative), suivi d'Ilog, 30ème, spécialiste des règles métiers et des solutions d'optimisation.
Viennent ensuite la SSII GFI Informatique (35ème), l'éditeur Cartesis (38ème), aujourd'hui dans le giron de SAP, Avanquest (45ème), ESI Group (47ème) et Soltim-Proval (49ème).
Enfin, Generix, Linedata Services, Fiducial Informatique, Groupe SAB, Viveo, XRT Cerg, Oresys, Arès, Prologue, Esker, Missler Software, Orsyp, Infovista, Coheris, Axemble et Bodet s'échelonnent entre la 61ème et la 99ème place.
Si l'on considère leur chiffre d'affaires total, les vingt-sept Français listés dans ce classement pèsent 21,4% des 26,2 Md€ générés par le Truffle 100 Europe 2007. Mais si l'on s'en tient aux revenus strictement générés par le logiciel et les services qui lui sont associés, leur poids est ramené à 16,8% des 22 Md€ réalisés dans ce domaine par les cent premiers éditeurs européens.
En effet, certains des Français figurant dans ce classement réalisent l'essentiel de leurs revenus sur d'autres activités (le conseil, l'intégration de systèmes, l'infogérance, les infrastructures et les réseaux...). C'est le cas, par exemple, de Sopra Group ou de GFI Informatique dont 15% seulement du chiffre d'affaires est imputé aux logiciels, ou encore d'Ares (6,18 % du CA sur le logiciel).
Le Royaume-Uni, avec 25 éditeurs au classement, pèse presque un cinquième du total. Quant à l'Allemagne, elle fait près de trois fois mieux que la France avec seulement 11 éditeurs, parmi lesquels, il est vrai, l'énorme SAP.