Dans cette étude réalisée par Dimensional Research pour le compte de l'unité Tanzu de VMware, près de 250 responsables et experts techniques de grandes entreprises ont été interrogés sur leur usage de Kubernetes. Bien que celle-ci soit récente (la première version est sortie en 2015), elle séduit de plus en plus. Ainsi, 59% des répondants l'utilisent aujourd'hui en production. La plupart du temps, les déploiements restent encore modestes. Dans 60% des cas, les répondants ont moins de la moitié de leurs charges de travail conteneurisées sur Kubernetes, et 57% des sondés ont moins de 10 clusters. Un sur cinq a néanmoins plus de 50 clusters Kubernetes, contre 18% en 2018.
Selon l'enquête, les déploiements sur site sont fréquents, présents chez 64% des sondés. Néanmoins, beaucoup d'entreprises déploient aussi la technologie sur un cloud public (42%), voire en multicloud (31%). Enfin, 10% utilisent Kubernetes dans des environnements Edge Computing, en périphérie du réseau de l'entreprise.
CTO/CIO impliqués dans le choix dans près de 20% des cas
La grande majorité (95%) des répondants a constaté des bénéfices en adoptant Kubernetes. Le plus cité est l'amélioration de l'usage des ressources (56%), suivi de près par la réduction des cycles de développement applicatif (53%) : de quoi réconcilier les équipes systèmes (Ops) et les développeurs (Dev). Ainsi, 55% des développeurs disposent d'un accès en libre-service aux ressources Kubernetes, une capacité qui accélère notablement le développement. Pour 42% des sondés, le framework apparaît aussi comme un facilitateur pour basculer vers le Cloud, notamment en contribuant à maîtriser les coûts associés au cloud public (33%) ou en permettant de conteneuriser des applications monolithiques (50%).
La plupart du temps, le choix d'une implémentation de Kubernetes fait intervenir plusieurs équipes (dans 83% des organisations interrogées). Si les équipes de développement et d'infrastructure sont les plus souvent concernées, respectivement impliquées dans 65% et 60% des décisions, dans 18% des cas le choix remonte même au niveau du CTO/CIO. Revers de ce processus participatif pour le choix des distributions, 40% des sondés évoquent le manque d'alignement interne comme frein à ces projets.
Le manque d'expérience, principal enjeu
D'autres défis surgissent ultérieurement. Les deux plus évoqués portent sur le manque d'expérience et d'expertise des équipes, que ce soit sur le déploiement (70%) ou sur le management des clusters (67%). Ces enjeux se répercutent en effet sur la facilité à intégrer Kubernetes aux infrastructures existantes (un problème pour 49% des sondés) ou sur le respect des règles de sécurité et de conformité (compliqué pour 46%).
Conséquence, 64% des répondants privilégient la facilité d'utilisation comme critère de choix d'une implémentation Kubernetes. Les fonctionnalités proposées et la feuille de route comptent également, mentionnées par 57% du panel. Enfin, 45% citent également l'ouverture, pour limiter la dépendance à un fournisseur.