Après Capgemini et Atos, la 3e SSII française Sopra Steria Group a livré cette semaine ses résultats financiers du 1er trimestre 2015, dans un contexte économique général montrant des signes d’amélioration. Le chiffre d'affaires s'élève à 872 M€. A périmètre constant, la croissance organique de la SSII a été de 2,4%, mais avec l’intégration de Steria à l’été 2014 - et dans une moindre mesure de HR Access Service - le CA a été multiplié par 2,43 à 872 M€, par rapport au 1er trimestre 2014. Depuis le mois de mars, le groupe est désormais dirigé par Vincent Paris, qui a pris la succession de François Enaud, ancien dirigeant de Steria. La présidence est toujours assurée par Pierre Pasquier. En ce début d'année, la SSII a enregistré sur son chiffre d’affaires en France et au Royaume-Uni une hausse de 1,2 et 1,5% à 333,3 M€ pour l’Hexagone et 251,6 M€ outre-Manche, à périmètre constant. Par ailleurs, l’activité de logiciels bancaires, Sopra Banking Software, a progressé de 7,6% à 69 M€, notamment grâce au contrat signé avec La Banque Postale et à d’autres signatures sur la région Moyen-Orient/Afrique. Sopra Steria Group note sur ce marché de belles opportunités commerciales.
Enfin sur ses autres solutions logicielles, dont la gestion des RH et les progiciels immobiliers, le 1er trimestre a bénéficié d’une dynamique commerciale soutenue avec une croissance organique de 8% à 48,2 M€. Au passage, le groupe rappelle que la ligne de produits HR Access a été retenue dans le cadre du futur système de paie de l’armée française, Source Solde. Au 31 mars, l’effectif global de la SSII s’établissait à 36 943 personnes (37 358 fin décembre 2014). Pour l’année 2015, Sopra Steria vise une croissance de son chiffre d’affaires à taux de change et périmètre constant et un taux de marge opérationnelle de l’ordre de 6%.
Les Etats-Unis, premier marché pour Capgemini
En début de semaine, la 1ère SSII française, Capgemini, a elle aussi annoncé ses résultats financiers, en même temps que l’acquisition du groupe américain Igate. Ce rachat lui permet de conforter l’Amérique du Nord comme son premier marché, ainsi que ce 1er trimestre 2015 le montre déjà. Le groupe présidé et dirigé par Paul Hermelin a réalisé à fin mars un chiffre d’affaires de 2,76 milliards d’euros, en hausse de 1,5% à taux de change et périmètre constants (+10,5% à taux de change et périmètre courants). Il confirme un environnement économique en légère amélioration en Europe, malgré une baisse (anticipée) sur un important contrat. Les prises de commandes ont augmenté de 10,3% à 2,68 Md€.
En France et au Benelux, le CA augmente de 1,2% à 620 M€ et de 0,9% au Benelux à 267 M€. Mais il recule de 16% en Royaume-Uni et Irlande. Le reste de l’Europe montre une hausse de 3% à 471 M€. Mais ce sont donc les Etats-Unis qui enregistrent la plus forte progression à 662 M€ (+11,7%). Capgemini souligne par ailleurs l’intérêt pour ses offres innovantes (SMAC) qui représentent 17% du CA total sur ce 1er trimestre avec une hausse de 17%. Le conseil a par ailleurs repris des couleurs (+3%) après plusieurs trimestres de baisse. Pour l’année, la SSII relève ses objectifs de croissance à 5% au moins, à taux de change et périmètre courants (les précédentes étaient situées entre 3 et 5%) et confirme un taux de marge opérationnel entre 9,5 et 9,8%. Fin mars, l’effectif de Capgemini s’élevait à 147 016 personnes (143 643 en décembre 2014).
Atos, chiffre d’affaires stable en organique
Quant à Atos, 2ème SSII française depuis le rachat de Bull l’an dernier, elle a annoncé la semaine dernière une croissance organique de 0,2% par rapport au 1er trimestre 2014, à 2,427 milliards d’euros. Il la doit à son activité Worldline tandis le chiffre d’affaires des services IT reste stable. A périmètre courant, avec l’arrivée de Bull, son chiffre d’affaires a progressé de 17,6%. Par ailleurs, Atos s’active à finaliser l’acquisition de Xerox ITO pour le 2ème semestre.
Au 1er trimestre, les prises de commandes se sont élevées à 2,198 milliards d’euros, en augmentation de 31,5% par rapport à l’an dernier. A fin mars, le carnet de commandes s’établissait à 16,6 Md€ (contre 14,7 Md€ fin mars 2014).Thierry Breton, PDG d’Atos, souligne lui aussi les effets des « investissements ciblés dans le numérique » qui « ont porté la croissance des ventes et des propositions commerciales ». Sur ce 1er trimestre, le cloud, les big data et la cybersécurité ont pesé 10% du chiffre d’affaires du groupe avec une croissance à deux chiffres, précise-t-il dans un communiqué. En février dernier, Atos a notamment réintégré sa filiale cloud Canopy. Le cloud tire ces revenus, l’activité big data et cybersécurité ayant progressé de 4,9% à 123 M€, en organique. Avec le rachat de Bull, l’infogérance a augmenté de 15,5% à 1,24 Md€ mais de 1,2% seulement en organique. Enfin, l’activité Conseil et intégration de système a reculé de 2,4% à périmètre constant à 788 M€ (+8,8% à périmètre courant). Considérant l’évolution organique par régions, la zone Royaume-Uni/Irlande augmente de 15,3% à 511 M€, mais la France stagne à 403 M€ et les autres régions reculent. Pour l’année, le groupe confirme ses objectifs de croissance organique positive du chiffre d’affaires et d’augmentation du taux de marge opérationnelle entre 8 et 8,5%. Fin mars, le groupe Atos comptait 83 077 salariés dont 19 239 sur l’effectif offshore, en hausse de 20%.