Le deuxième trimestre 2016 n'a pas été bon pour SFR. L’opérateur de télécoms, filiale d’Altice, a fait état d’une perte nette de 43 millions d'euros sur la période, reflétant une augmentation des charges financières nettes, principalement due à des coûts exceptionnels liés au refinancement majeur en avril. Hors l'impact de ce refinancement, il aurait été positif à 178 millions d'euros. Le chiffre d'affaires pro forma a reculé de 4,3% à 2,781 milliards d'euros, avec des baisses de 5,2% pour le grand public, de 4,5% pour les entreprises et de 1,2% pour les opérateurs.
Cette décroissance est principalement liée à la perte d’abonnés sur un an dans l’ensemble des divisions grand public, entreprises et opérateurs de l’entreprise. L’excédent brut d'exploitation (Ebitda), également affecté par les pertes de abonnés et les activités de promotion, perd 6,8% sur un an à 999 millions d’euros. Avec sa stratégie de convergence s’appuyant sur la fibre et la poursuite de la transformation de la structure des coûts, l’entreprise a toutefois indiqué rester confiante dans la réalisation de son objectif à moyen terme d’une marge d’Ebitda ajustée de 45%. Toutefois, ces résultats ont dépassé les attentes des analystes. En conséquence, le cours de l'action SFR a grimpé à 10h25 de 11,49% à 23,335 euros, constituant sa plus forte hausse depuis janvier dernier.
Un plan de départs chiffré entre 600 à 800 M€
SFR a enregistré une perte nette de 199 000 abonnés, surtout dans le grand public. Au 30 juin, l'opérateur comptait 14,577 millions de clients mobiles grand public (contre 15,241 millions un an plus tôt) et 6,234 millions sur le fixe (contre 6,401 millions au 2e trimestre 2015).
Concernant les 5 000 suppressions de postes annoncées fin juillet par le groupe dirigé par Michel Combes, un accord a été signé le 4 août 2016 entre la direction et des organisations syndicales représentatives du pôle Télécom de l’entreprise, pour le déploiement d’un plan de départ volontaires. SFR financera ce plan d'ici à 2019 en provisionnant dans ses comptes 600 millions à 800 millions d'euros étalés sur deux ans.