Oracle vient de publier les résultats de son activité pour le 4ème trimestre. La firme a réalisé un chiffre d'affaires en stagnation à 10,9 milliards de dollars et un bénéfice net en progression de 10% à 3,8 milliards de dollars. Sur la période de mars à mai, les ventes en abonnements SaaS (software as a service) et celles portant sur les serveurs dédiés,  comme les Exadata, ont fortement progressé. Mais les revenus issus de l'ensemble du matériel ont encore reculé de 9% à 1,43 milliards de dollars. Depuis l'acquisition de Sun Microsystems, Oracle a fait savoir qu'il  se focaliserait davantage sur les serveurs dédiés à plus forte marge comme l'Exadata, et qu'il ne chercherait pas à rivaliser avec d'autres entreprises sur le marché des serveurs de base.
« Les ventes d'Exadata, d'Exalogic, d'Exalytics et de SPARC SuperCluster et celles de nos autres serveurs dédiés ont progressé de 45% au cours des trois derniers mois, a précisé Larry Ellison, PDG du groupe, dans un communiqué. « Nous avons écoulé plus de 1 200 machines au cours du trimestre et plus de 3 000 sur l'ensemble  de l'année ». Au cours d'une conférence téléphonique, il a ajouté que la moitié de ces 1 200 serveurs étaient des Exadata et qu'une centaine concernaient ses récents Exalytics.
Des déclarations contre HANA
Le PDG d'Oracle a intensifié ses propos contre HANA, la base de données en mémoire de SAP. D'après lui, certains des plus grands clients de SAP ont préféré ses Exadata à la base de données de l'éditeur allemand « Nous ne pensons pas que  HANA pourra jamais rivaliser avec les Exadata ni avec nos autres serveurs haute performance », a assuré le dirigeant d'Oracle. SAP n'a pas tardé à réagir. « Ces déclarations sont aussi crédibles que les promesses d'Oracle sur son activité matérielle au cours des dernières années », a déclaré le porte-parole de SAP James Dever, dans un courriel. « C'est une faible tentative pour détourner l'attention sur l'absence de croissance du groupe ».
Les serveurs dédiés représentent aujourd'hui plus d'un tiers de l'activité matériel  d'Oracle, raison pour laquelle la firme de Redwood pense que le hardware connaîtra une croissance exceptionnelle sur l'exercice fiscal 2014. « Alors que la ligne récemment revisitée des  serveurs Sparc vient tout juste de progresser, on peut s'attendre à ce que la croissance du matériel soit spectaculaire », a affirmé Larry Ellison.
+50% sur les ventes de solutions cloud
Dans le même temps, les souscriptions aux licences de logiciels et aux solutions cloud n'ont augmenté que de 1% à 4 milliards de dollars. Le SaaS ne représente qu'une petite partie de ce total, mais il a enregistré une progression de 50% par rapport à l'année dernière. « Les offres HCM Cloud, CRM Cloud et ERP Cloud ont cru  de 50%, avec plus de 500 nouveaux clients SaaS sur le seul quatrième trimestre », a précisé Mark Hurd, co-président de la compagnie dans un communiqué. « Le taux de rendement de nos revenus annuels sur le SaaS est supérieur à 1 milliard de dollars », a-t-il ajouté. Les ventes des mises à jours de licences et celles liées au support ont affiché une hausse de 6%  à 4,4 milliards de dollars. Les revenus associés à la maintenance sont la pierre angulaire des fournisseurs de logiciels car ils sont porteurs de fortes marges bénéficiaires, même si les clients n'achètent pas de nouvelles licences.
Baisse des ventes de logiciels en Asie-Pacifique
Sur l'ensemble de l'exercice 2013, Oracle a totalisé un chiffre d'affaires de 37,2 milliards de dollars de revenus, en stagnation par rapport à l'année précédente, et un   bénéfice net qui a progressé de 9% à 10,9 milliards de dollars.
Les ventes de logiciels et d'abonnements cloud ont augmenté dans toutes les régions au cours du quatrième trimestre, excepté en Asie-Pacifique, où elles ont chuté de 12% pour totaliser 608 millions de dollars. Sur  l'exercice complet, les revenus des  logiciels ont diminué de 1% en Asie-Pacifique à 1,9 milliard de dollars. « Les entreprises de cette région ont été touchés par des questions économiques qui n'étaient pas sous le contrôle d'Oracle », a commenté la directrice financière Safra Catz. « Nous avons noté une faiblesse sur l'ensemble de nos lignes de logiciels », a poursuivi Larry Ellison. «C'était clairement un problème économique et non pas un souci lié à la compétitivité des produits. »
Les observateurs resteront à l'écoute la semaine prochaine car la compagnie doit effectuer une série d'annonces concernant ses partenaires et sa base de données Datbase12c qui intègrera la technologie in-memory.