Lenovo paye cher l'intégration de ses acquisitions. Le fabricant chinois qui dispute à HP le titre convoité de leader mondial du PC a réalisé 12,2 Md$ de chiffre d'affaires au deuxième trimestre de son exercice fiscal (clos au 30 septembre), soit une croissance de 23% à taux de change constant. Toutefois, cette hausse du chiffre d'affaires s'est accompagnée d'une perte monumentale pour le fabricant. Elle s'élève à 714 M$, alors que Lenovo affichait l'an passé un bénéfice net de 262 M$ à la même période. Elle est toutefois inférieure à ce qu'anticipaient les analystes de Thomson Reuters qui misaient sur une perte de 787,8 M$.
Ces résultats s'expliquent en partie par la méforme du marché des PC. La division de Lenovo assurant la commercialisation de ces produits a enregistré une baisse de 17% de son chiffre d'affaires. Mais c'est surement la restructuration que mène Lenovo pour devenir moins dépendant de ce marché qui a couté le plus cher. En outre, le fabricant est toujours aux prises avec les intégrations de Motorola racheté à Google en 2014, et de la division serveur x86 d'IBM acquise la même année. Les divisions Mobile Business Group et Enterprise Business Group qui accueillent ces deux acquisitions affichent, malgré des ventes en hausse, de lourdes pertes. Elles s'élèvent respectivement à 217 M$ et 33 M$.
Dans la zone EMEA, les activités du fabricant chinois se portent bien mais la rentabilité est en baisse. Lenovo y a réalisé 3,2 Md$ de chiffre d'affaires, en hausse de 6%. Sa marge opérationnelle a toutefois reculé de 3,1 point à 0,7%. Les ventes de PC restent stables (+0,6%) tandis que celles de téléphones mobiles s'envolent de 101,8% à périmètre comparable.