Pour le compte du troisième fiscal de son exercice 2019, HPE a raté de peu le consensus des analystes. Au lieu des 7,26 Md$ de chiffre d'affaires attendus, le groupe a dégagé 7,2 Md$ de facturations. Le plus gênant reste cependant le fait que l'entreprise a ainsi vu ses revenus baisser une nouvelle fois, en l'occurrence de 7%. Antonio Neri estime pourtant que HPE a réalisé « de bons résultats dans un environnement économique incertain. » Le CEO du fabricant en veut pour preuve la hausse de 0,8 point à 9,9% de la marge opérationnelle trimestrielle. Certes, mais celle-ci n'a pas débouché sur la génération de profits. Le bilan trimestriel du groupe affiche en effet un résultat net de -27M$, contre +419 M$ un an plus tôt. Il faut dire que les dépenses et les coûts ont parallèlement augmenté de 19 M$ à 7,29 Md$.
Le recul du chiffre d'affaires global de HPE est à mettre au passif de la branche Hybrid IT, qui englobe son offre matérielle GreenLake dédiée à la mise en place de cloud privé, et ses offres de stockage et de bases de données. Elle a vu son chiffre d'affaires baisser de 9% à 5,55 Md$ et sa marge opérationnelle augmenter à 12,7%. L'activité Intelligence Edge, qui renferme les produits et services Aruba, a reculé de 3% à 762 M$ avec une marge opérationnelle de 4%.
Une hausse des bénéfices en vue ?
Les analystes ont-ils apprécié que HPE rate ses objectifs ? Rien n'est moins sûr. Les investisseurs, en revanche, ne lui en ont pas tenu rigueur. Après avoir connu une légère baisse le lendemain de la publication du bilan trimestriel, le cours de l'action HPE est reparti fortement à la hausse. Les investisseurs ont été sensibled aux prévisions de l'entreprise qui table désormais sur un revenu par action plus haut que celui attendu par les analystes pour son quatrième trimestre 2019.