Les résultats financiers de Capgemini pour le 1er trimestre 2013 correspondent à ce que la société de services avait anticipé. Le chiffre d'affaires s'établit à 2,499 milliards d'euros, en recul de 2,6% par rapport à l'an dernier, à taux de change et périmètre courants, dans un contexte européen de morosité économique. Un effet calendaire réduit par ailleurs de deux jours facturables la période de comparaison par rapport au 1er trimestre 2012. A taux de change et périmètre constants, le chiffre d'affaires ne recule que de 1,7%. Paul Hermelin, PDG du groupe, considère qu'il s'agit d'un trimestre moyen mais néanmoins solide et note que la Bourse « se réjouit » de voir que les prévisions données par la SSII ont été confirmées. Il reconnaît par ailleurs que les ambitions n'étaient pas exubérantes non plus. La semaine dernière, la SSII Steria annonçait de son côté un chiffre d'affaires en baisse de 6,2% à 436,7 millions d'euros.
Du côté commercial, le PDG de Capgemini a précisé ce matin, lors d'une conférence téléphonique, que le développement de l'activité en mars avait montré un début de sortie de l'attentisme, qui s'est poursuivi en avril. Alors que le mois de janvier avait été médiocre et le mois de février inquiétant.
Forte baisse sur le conseil
Sur le 1er trimestre 2013, à périmètre courant, aucune zone géographique n'enregistre d'augmentation du chiffre d'affaires d'une année sur l'autre. La baisse reste limitée en Amérique du Nord (-0,8%) à 501 M€, Outre-Manche (-0,1%), à 510 M€ et sur les marchés émergents (-0,4%), à 195 M€. En revanche, le marché français enregistre une diminution de 4,8% de son chiffre d'affaires à 551 M€, le Benelux de 8,7% (273 M€) et le reste de l'Europe de 1,5% (469 M€). Cela n'est pas surprenant, commente Paul Hermelin en ajoutant que le conseil souffre plus que l'intégration de systèmes ou l'infogérance. Ainsi, comparé au 1er trimestre 2012, le chiffre d'affaires du conseil (Sogeti) a baissé de 10,1% (contre -3,3% seulement par rapport au 4ème trimestre 2012), celui des services professionnels de 5,2% et celui de l'intégration de systèmes de 1,2% seulement. Au total, ces trois catégories baissent de 3%. Quant aux activités d'infogérance, elles sont restées stables.
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Paul Hermelin signale par ailleurs une progression de 15% sur l'offshore. « Cela nous met en ligne avec les meilleurs Indiens », estime-t-il. Le dirigeant souligne aussi le recrutement de jeunes diplômés qui est resté important : 42% des recrutements au 1er trimestre. Un taux maintenu en augmentation, dit-il, alors que c'est plutôt à l'automne, généralement, que l'on recrute davantage de jeunes sortis des écoles. Au total, sur le premier trimestre, il y a eu 1 300 recrutements nets sur un effectif total de 126 429 personnes. Les effectifs offshore pèsent 41,1% du total (dont 41 900 personnes en Inde sur 51 978).
Autre priorité de Capgemini : le travail sur le portefeuille de produits et les efforts engagés sur l'innovation pour mieux supporter l'érosion sur les prix. Une stratégie soulignée par un acronyme, SMAC, qui traduit l'accent mis sur les réseaux sociaux, la mobilité, les outils analytiques et le cloud. Des domaines que la SSII suit depuis longtemps. A ce sujet, Paul Hermelin rappelle que son groupe a organisé récemment, à San Francisco, des rencontres avec des sociétés de la Silicon Valley pour attester de sa mobilisation sur ces questions.
Pour conclure la présentation des résultats de ce premier trimestre 2013, le dirigeant reconnaît que 2013 sera une année de progression dans un contexte difficile. Néanmoins, il n'y a pas de plan de suppression de postes, comme cela peut se faire chez IBM. Et le groupe maintient ses objectifs sur l'année.