Selon certains médecins, dans la batterie des tests médicaux, l'analyse de l'haleine deviendra aussi essentielle que les examens sanguins ou l'imagerie cellulaire. Pour développer sa solution, Toshiba a fait appel à des technologies d'analyse de gaz dérivées de ses semi-conducteurs et d'autres techniques de fabrication. Le principe repose sur un faisceau laser infrarouge qui pointe sur les gaz expirés. Les informations recueillies sont transmises à un analyseur de spectre qui recherche les composés organiques. « L'analyse est faite par un laser à cascade quantique. Ce laser à semi-conducteur est utilisé dans l'analyse des gaz. Il permet de réduire le facteur de forme tout en conservant la précision des gros appareils », a expliqué Toshiba.
Un partenariat avec l'Université Waseda de Tokyo
Le prototype actuel est capable d'évaluer le taux de certains composés organiques comme l'acétone, un marqueur de l'obésité et du diabète, ou l'acétaldéhyde, identifié lors du déclenchement de la gueule de bois. Plus tard, l'analyseur sera également capable de détecter le monoxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitrique et d'autres constituants. Il pourra alors permettre de mettre en évidence le tabagisme, l'asthme, servir à détecter des bactéries intestinales ou la bactérie Helicobacter Pylori, dont la présence dans l'estomac est signe d'ulcères et de cancer.
Le mois prochain, l'Université Waseda de Tokyo, avec laquelle le constructeur a établi un partenariat, entamera des recherches sur la mesure de l'acétone dans l'air expiré. Le premier objectif est de mesurer le métabolisme lipidique. Les résultats des tests graisseux pourraient servir à élaborer de nouveaux types de régimes alimentaires et à modifier l'approche en matière de prise de suppléments alimentaires.
Toshiba veut créer avec les universités et les hôpitaux un pool de connaissances dans le domaine de l'analyse de l'haleine et trouver de nouvelles applications de diagnostic. Selon le porte-parole de Toshiba, le constructeur prévoit de commercialiser son analyseur en 2015, d'abord au Japon et peut-être à l'étranger par la suite.