La technologie derrière le projet Tor se décline aujourd’hui avec une plateforme de stockage objets distribuée et sécurisée baptisée Orc (Onion Routed Cloud). Hébergée sur Github et aujourd'hui en version alpha, ORC ambitionne de fournir un espace de stockage sécurisé et décentralisé aux professions sensibles comme les journalistes, mais également les activistes politiques qui cherchent à se protéger des officines gouvernementales, des organisations mafieuses et des entreprises trop curieuses.
Si le réseau Tor propose un anonymat relatif et réduit considérablement les risques pour les échanges de données sensibles, il n’est pas totalement inviolable et surtout très lent à l’usage. Voilà pourquoi une poignée de développeurs de Counterpoint en Georgie (voir illustration ci-dessous) ont décidé de compléter le projet Tor avec Orc. Ce dernier repose sur un réseau décentralisé et redondant avec des nœuds pour acheminer les paquets de données, avec une métrique déterministe exploitant la table de hachage Kademlia comme base pour la superposition du réseau.
@orc_project and @DavidVorick Talking about the difference between #privacy vs #anonymity. #GoBlockCon pic.twitter.com/XGQ34dLdvu
— BLOCK-CON (@GoBlockCon) 10 octobre 2017
Derrière le projet Orc, on retrouve Gordon Hall et James Prestwick (à gauche), ici à la Block Conf 2017. David Vorick, tout à droite, propose une autre plateforme de stockage décentralisé baptisée Sia. (Crédit D.R.)
Il est déjà possible de soutenir financièrement (en cryptomonnaie) et/ou participer au projet en installant un simple client ou un nœud Orc (un container Docker en fait) sur son Mac ou son PC pour contribuer au lancement de cet espace de stockage distribué qui protège les utilisateurs de la surveillance généralisé sur le cloud. A ce jour, 6 000 dollars ont été levés en quatre mois sur un total espéré de 500 000.