Le Top500 devient le club des systèmes pétaflopiques. Pour sa 53ème édition en 26 ans d’existence, le classement des supercomputers les plus puissants du monde n’accueille que des systèmes dont la puissance dépasse le pétaflop. A la 500ème place du Top500 de juin 2019, on trouve ainsi l’Internet Company N D2 basé, un HPC chinois basé sur un système Lenovo qui affiche 1,02 pétaflop. En tête du classement, peu de changement sont intervenus dans le Top10 depuis le semestre dernier. En particulier, les deux superordinateurs les plus puissants restent le système Summit du Laboratoire national Oak Ridge (Tennessee) et le Sierra du Lawrence Livermore National Laboratory (Californie). Tous deux basés sur des technologies IBM, ils présentent des puissances respectives de 148,6 pétaflops et 94,64 pétaflops. Le Summit a encore augmenté sa puissance depuis la dernière édition du Top500 tandis que celle du Sierra demeure la même.
Mais juste à la porte du Top10, en 11ème position, on trouve maintenant le 1er supercalculateur français du classement, le Pangea III de Total Exploration Production. Ce système est aussi le 1er HPC à visée industrielle du Top500. En novembre dernier, il était encore à la 34ème place avec ses 5,2 pétaflops. Cette fois-ci, il affiche une puissance de 17,86 pétaflops. Le Pangea repose sur un système Power AC922 à 291 024 coeurs. Il est équipé de Power9 18C à 3,45GHz, d’une interconnexion Infiniband Dual-rail Mellanox EDR et de processeurs graphiques NVidia Volta GV100. En performance de pointe, ce système monte à 25 pétaflops. Parallèlement, Total vient de se faire livrer par Atos un système Quantum Learning Machine (QLM), un simulateur quantique capable de simuler 40 Qubits.
Le Frontera et le Lassen entrent au Top10
En 3ème et 4ème position, on retrouve aussi les systèmes HPC chinois Sunway TaihuLight, situé au centre national de supercomputing de Wuxi, et le Tianhe-2A du National Super Computer, à Guangzhou. Ils affichent toujours 93 et 61,4 pétaflops. En 5ème position, le Frontera du centre de traitement avancé de l’Université du Texas fait son entrée avec une puissance de 23,5 pétaflops. C’est le seul nouveau venu de ce Top10. Il décale à la 6ème place le Piz Daint suisse du CSCS (Swiss National Supercomputing Centre) et ses 21,2 pétaflops. Derrière, le Trinity (DOE/NNSA/LANL/SNL) situé à Los Alamos et l’AI Bridging Cloud Infrastructure (ABCI) s’en trouvent décalés d’autant avec leurs 20,15 pétaflops et 19,88 pétaflops. En revanche, le Lassen installé à Livermore (DOE/NNSA/LLNL) gagne une place ce qui en fait entrer dans les 10 premiers HPC les plus puissants avec 18,2 pétaflops.