Depuis ces derniers mois, les classements Top500 distinguant les supercalculateurs les plus puissants au monde tendaient à ronronner, avec un solide classement emmené par des systèmes américains (Summit et Sierra) et chinois (Sunway TaihuLight et Tianhe-2A). Force est de constater que l'édition de juin 2020 secoue le cocotier avec l'arrivée à la première place du Fujitsu Fugaku. Ce supercalculateur japonais, conçu par Fujitsu pour le compte du Centre des Sciences Informatiques installé à Kobe au Japon s'avère être un monstre de puissance. Atteignant les 415,5 petaflops, il embarque un SoC A64FX de 48 coeurs et devient le premier système sous ARM à prendre la tête du classement Top500.
En deuxième place, on retrouve le Summit, un supercalculateur conçu par IBM qui atteint 148,8 pétaflops. Doté de 4 356 nœuds, chacun d'entre eux est équipé de deux processeurs IBM Power9 à 22 cœurs et de six GPU Nvidia Tesla V100. En troisième position, un autre modèle big blue, le Sierra et ses 94,6 petaflops. Les modèles chinois Sunway TaihuLight et Tianehe-2A doivent respectivement se contenter des 4e et 5e places avec une puissance respective de 93 et 61,4 petaflops.
Seulement 4 systèmes HPC équipés par ARM
« La Chine continue de dominer le TOP500 en ce qui concerne le nombre de systèmes, avec 226 supercalculateurs sur la liste. Les États-Unis sont numéro deux avec 114 systèmes, le Japon est troisième avec 30, la France en compte 18 et l'Allemagne en revendique 16 », indique un communiqué. Le premier français, le Pangea III chez Total, est relégué en 15e place. « Le x86 continue d'être l'architecture de processeur dominante, étant présent dans 481 des 500 systèmes. Intel en revendique 469, AMD étant installé dans 11 et Hygon dans l'autre. Les processeurs ARM sont présents dans seulement quatre systèmes TOP500, dont trois utilisent le processeur Fujitsu A64FX, le dernier étant alimenté par le processeur ThunderX2 de Marvell ».