Les environnements réseau sont devenus si complexes que les intégrateurs systèmes, les fabricants d'équipements et les entreprises se voient dans l'obligation de tester leurs configurations et leurs équipements dans des environnements de laboratoire avant leur déploiement. Les tests de performance sont très utilisés pour garantir la qualité, servir de preuve de concept, mais aussi pour le support à la clientèle et pour enrichir les techniques de vente. Les laboratoires sont le lieu idéal pour tester le bon déroulement d'une configuration ou le bon fonctionnement d'un matériel bien avant son déploiement dans un environnement de production. Mais le principal défi pour réaliser un test de laboratoire réside dans le temps nécessaire au provisionnement des environnements de test.
Pour tester une infrastructure réseau, il faut des commutateurs, des routeurs, des serveurs, des machines virtuelles fonctionnant sur différents clusters de serveurs, des services de sécurité, des ressources cloud, des logiciels, etc. Il faut aussi beaucoup de temps pour câbler les configurations, construire physiquement les bancs d'essai souhaités, se connecter à chaque appareil et charger les configurations logicielles appropriées. Très souvent, le personnel de laboratoire passe plus de temps à l'installation qu'à la réalisation de tests réels. C'est à ce genre de problème que l'entreprise japonaise de télécommunications Allied Telesis a été confrontée quand elle a voulu construire des bancs d'essai pour ses propres ingénieurs. Pour résoudre ce problème et faciliter l'installation et la reconfiguration des tests, la société a mis au point une application à usage interne. L'équipement pouvait être câblé physiquement une seule fois, puis configuré et contrôlé de façon centralisée par un logiciel. L'application a si bien fonctionné qu'Allied Telesis a pensé que d'autres entreprises pourraient l'utiliser. C'est cette initiative qui a été à l'origine de la technologie Software Defined Labs (SDL) de Tokalabs.
Bac à sable pour la sécurité
La plate-forme de Tokalabs permet aux ingénieurs de gérer une infrastructure de réseau de laboratoire et de créer des bacs à sable ou des topologies pouvant être utilisés pour la R&D, le développement de produits et les tests de qualité, le support client, les démonstrations commerciales, le benchmarking concurrentiel, les preuves de concept, etc. Grâce à son séquenceur d'automatisation intégré, les utilisateurs peuvent automatiser les scénarios de test, les démonstrations de vente, les méthodes de dépannage, les mises à jour d'images, etc. Le contrôleur SDL de Tokalabs est une appliance virtuelle qui peut être importée dans n'importe quel environnement de virtualisation. Une fois installé, le client peut accéder à l'interface utilisateur du contrôleur à l'aide d'un navigateur Web. Le contrôleur dispose d'un mécanisme d'auto-découverte qui répertorie tout ce qui se trouve à l'intérieur d'une plage spécifiée d'adresses IP, y compris les ressources cloud. Tokalabs examine les adresses pour savoir quels ports sont ouverts, quels types de gestion sont pris en charge et accéder aux informations relatives au périphérique fournies par le fabricant. Tout cela donne lieu à un inventaire de centaines de périphériques découverts par le contrôleur SDL.
Côté hardware, les ingénieurs du lab n'ont besoin de câbler et de configurer leurs appareils qu'une seule fois, ce qui leur évite les fastidieuses et chronophages opérations d'installation et de démontage. Tous les périphériques de l'inventaire sont extraits et gérés de manière centralisée par le contrôleur SDL, qui maintient une structure réseau centralisée. Les ingénieurs du lab ont une visibilité totale sur chaque périphérique physique et virtuel et sur chaque instance de cloud public et privé présente dans leur domaine. Ils peuvent utiliser le contrôleur SDL de Tokalabs pour créer et réserver dynamiquement les ressources du banc d'essai, puis les enregistrer comme modèle pour une utilisation ultérieure. Ils peuvent également automatiser et programmer les exécutions de tests, et le contrôleur libère les ressources une fois les tests effectués. Parce que la fonction d'automatisation du contrôleur ne nécessite pas de code, les utilisateurs n'ont pas besoin de savoir comment écrire des scripts pour orchestrer et automatiser une configuration et un scénario de test assez complets. Ils peuvent utiliser le contrôleur pour automatiser des séquences sans écrire de code ou demander au contrôleur d'exécuter des scripts externes développés par un ingénieur.
Tous les logs conservés
L'automatisation est utile pour mettre rapidement en place une configuration spécifique. Par exemple, un ingénieur du support client peut avoir besoin de reproduire le scénario d'un de ses clients pour résoudre un problème. Grâce à la fonction d'automatisation du contrôleur, les appareils peuvent être configurés et chargés rapidement avec un firmware spécifique pour faciliter le processus d'installation. Tokalabs enregistre dans des logs tout ce qui passe par son contrôleur, de sorte que l'administrateur du lab peut superviser l'utilisation de l'équipement ou les tests créés et exécutés. Il peut ainsi planifier l'usage des ressources, et faire en sorte qu'il y ait suffisamment d'équipement et éviter que les appareils ne restent inactifs trop longtemps.
L'un des leaders de la cybersécurité est devenu l'un des premiers à adopter Tokalabs. Ce fournisseur dispose d'un laboratoire de test pour effectuer des comparaisons avec les produits concurrents, conclure des contrats importants et confirmer les points forts et les performances de ses produits, que l'on retrouvent ensuite dans les argumentaires marketing. Avant d'utiliser le contrôleur SDL de Tokalabs, les équipes d'ingénieurs câblaient physiquement les topologies, configuraient les appareils et exécutaient divers tests de référence. Ensuite, ils démontaient la configuration et recommençaient à zéro pour chaque groupe d'appareils et chaque révision de firmware.
Un portail pour la formation
Ce gros équipementier, qui affiche un chiffre d'affaire de plusieurs milliards de dollars, doit gérer beaucoup de nouvelles versions de produits et de mises à jour. Cela signifie que les ingénieurs du lab doivent passer beaucoup de temps à tester chaque produit et le comparer avec ceux de la concurrence. Ils ne peuvent vraiment pas se permettre de passer leur temps à configurer leurs bancs d'essai plutôt qu'à réaliser leurs tests. Pour gérer l'infrastructure du lab et automatiser les configurations et la programmation des exécutions de test, ils ont opté pour la technologie de Tokalabs. Ils ont aussi choisi cette solution pour sa grande facilité d'installation et d'utilisation. Désormais, chaque ingénieur peut créer des centaines de modèles réutilisables, supprimant ainsi le travail répétitif de création de bancs d'essai et automatisant également les scripts de test à l'aide du séquenceur d'automatisation de Tokalabs. De plus, tous leurs scripts de test existants sont disponibles via le contrôleur SDL. La solution a permis à l'équipe de rattraper son retard et de suivre de plus près les cycles de lancement des produits.
Mais les tests comparatifs ne sont pas le seul cas d'usage du SDL de Tokalabs. Ce dernier peut également servir à d'autres applications. Par exemple, créer un portail pour permettre à d'autres personnes d'utiliser les ressources du lab à des fins de formation ou pour que les clients puissent tester les environnements réseau avant de les acheter ; réaliser des démonstrations de vente et des preuves de concept pour les clients dans le cadre de la présentation d'une fonctionnalité, d'une application, voire d'une configuration complète ; automatiser la mise en place d'environnements virtualisés. Tokalabs affirme qu'elle travaille en étroite collaboration avec ses clients pour adapter la plate-forme Software Defined Labs à des cas d'usage spécifiques et aux besoins des clients.