Dans le giron de DDN depuis son passage à la case banqueroute, Tintri a réussi à rebondir en découplant sa partie logiciels du matériel, et étendu son champs d’action au cloud et à Kubernetes en complément de son offre de stockage granulaire pour les environnements virtualisés (principalement VMware). Comme nous l’a expliqué Shawn Meyer, Field CTO chez DDN lors d’un IT Press Tour dans la Silicon Valley, nous avons trois objectifs principaux aujourd’hui : le déploiement du cloud hybride, les ransomwares et la protection des données, et enfin, les microservices et les conteneurs ».
Pour travailler avec Kubernetes (VMware Tanzu pour commencer), Tintri utilise son pilote CSI natif pour apporter un stockage persistant et granulaire pour les containers et les pods. « Tout ce que nous faisons pour les VM, nous voulons le faire pour les containers, mais il y a différentes architectures autour des conteneurs. Et donc nous allons le faire au niveau de la charge de travail. Ainsi, les conteneurs éphémères entrent et sortent en quelques secondes. Chaque fois que vous ouvrez un email dans Gmail, vous faites tourner un conteneur, et lorsque vous fermez cet email, le conteneur s'en va. Lorsque vous naviguez sur Netflix, vous avez des conteneurs bruts et lors de la lecture d‘une vidéo c’est un conteneur différent. Nous voulons bientôt être en mesure de fournir toutes les analyses et données que nous effectuons par application ou par machine virtuelle aujourd'hui ».
Pour la protection des données, Tintri avance des sauvegardes, de la réplication et des instantanés, qui peuvent également assurer des restaurations au niveau des fichiers sur site ou dans le cloud. (Crédit S.L.)
Une sauvegarde qui se bonifie
Pour la partie back-up, Tintri ne compte pas concurrencer Veeam, mais aux clients qui utilisent déjà sa plateforme de stockage pour effectuer des processus de quasi-sauvegarde, le fournisseur propose un outil de type inventaire pour gérer les snapshots et assurer les restaurations en local ou dans le cloud. « Si une machine virtuelle contient 100 instantanés différents, nous saurons quels sont tous les fichiers à l'intérieur de cette VM. Et donc si votre fichier est corrompu ou supprimé, nous allons essayer de le récupérer. Donc, en gros, le catalogue que nous allons fournir indique où se trouve le fichier avec les horodatages et les tailles de celui-ci. Nous allons essentiellement créer un catalogue pour vous aider à améliorer la gestion des snapshots ». Dernière chose, la restauration dans le cloud : « nous réalisons des instantanés, et nous les répliquons dans notre cloud TCE (Tintri Cloud Engine). Le problème est maintenant de réhydrater ce processus pour faire apparaître cette machine virtuelle dans le cloud. De nombreux fournisseurs offrent la possibilité de déplacer des machines virtuelles sur site vers le cloud. C’est le même processus ici avec une copie qui utilisera ces mêmes technologies pour convertir un instantané en une charge de travail ou en faire un disque de secours ».
Les menaces de type ransomware sont traitées avec des analyses basées sur des algorithmes pour détecter les activités suspectes avec mise en quarantaine des objets incriminés pendant que des investigations supplémentaires sont menées.
Contre les ransomwares, Tintri travaille sur la partie défensive avec une approche immuabilité reposant sur une sorte d’air-gap virtuel. « Nous avons des analyses en temps réel pour les charges de travail sur chaque baie. Nous pouvons donc déceler l'attaque d’un ransomware et donner des moyens supplémentaires à nos clients pour protéger et récupérer si besoin leurs données.