Le marché du NAS se partage historiquement entre les grands fournisseurs (EMC, NetApp, HP ou encore Dell) avec des solutions de plus en plus étoffées et des acteurs asiatiques très présents en entrée de gamme (TPE et PME) et sur le grand public. On retrouve Synology, Qnap, Western Digital ou encore NetGear sur ce créneau en forte croissance. Nous nous sommes intéressés à un produit populaire chez Synology, le DS1515+ (700€ HT sans disque dur) destiné aux PME ou aux petits groupes de travail qui présente comme principale particularité de pouvoir accueillir en façade jusqu’à cinq disques durs (3,5 ou 2,5 pouces) ou quatre disques durs et un SSD. Par rapport au modèle précédent le DS1512+ équipé d’un processeur Intel Atom D2700 (double cœur à 2,13 GHz), il repose sur une puce Atom C2538 (quatre cœurs à 2,4 GHz) avec un maximum de 6 Go de RAM (2 livré en standard). Les performances connaissent une progression significative d’autant que ce NAS arrive avec quatre ports Ethernet Gigabit RJ45 associé à la technologie Link Aggregation. Il n’est ici pas question de transformer les quatre lignes en une seule, mais de permettre à quatre utilisateurs sur le même réseau de profiter d’un accès Gigabit avec un bon commutateur.
Les autres connecteurs présents sont de type USB 3.0 (quatre ports) et eSATA (deux ports) pour ajouter des unités de stockage externe (disque dur ou extension DX513 avec 5 baies). Dommage, dans cette configuration, un SSD n’est pas utilisable en cache, il est nécessaire de l’installer en interne pour bénéficier d’un espace tampon et accélérer la lecture et l’écriture. Le DS1515+ peut donc accueillir 5 unités de stockage gérées par l’Hybrid Raid de Synology à partir de l’interface du DSM (Disque Station Manager). Un des points forts de Synology aujourd’hui en version 5.2 (une 6 vient d’arriver en version RC). On trouve un équivalent du RAID 1 et 5 avec quatre disques durs, et l’ajout d’un SSD en cache améliore les performances. Le DSM gère automatiquement cette mémoire tampon et recommande même une taille en fonction de l’espace stocké. Avec 18 To, l’outil de Synology recommande 500 Go environ en cache. La gestion du stockage est très fine (bad blocs et température des disques durs) et la reconstruction possible mais toujours un peu lente en cas de panne matérielle.
Passerelle vers Amazon Glacier et OVH
Un des points forts de Synology est sans conteste son système d’exploitation DSM - sur base Linux - avec les nombreuses applications proposées sur sa plate-forme web. Antivirus, messagerie, serveur audio-vidéo maison mais aussi iTunes ou Logitech, sans oublier les nombreux connecteurs de Cloud Sync pour sauvegarder et synchroniser ses fichiers avec les plates-formes cloud d’Amazon (Glacier et Storage), de Google ou d’OVH. A l’usage, cette dernière option est tout simplement indispensable avec une bonne liaison fibre optique pour régulièrement sauvegarder ses données sur une plate-forme en ligne. On aimerait simplement un peu plus d’options et de souplesse dans la gestion des fichiers et des sauvegardes. Avec Amazon Storage par exemple, c’est tout ou rien, mais l’attrait du prix l’emporte au final (60$ par an pour une capacité de stockage illimitée sur Storage). Synology propose également des fonctionnalités particulièrement intéressante pour les entreprises - et rarement disponibles dans cette gamme de prix - comme la synchronisation en temps entre deux NAS - un actif et un passif - avec basculement en cas de panne. La sécurité n’est pas un parent pauvre avec un chiffrement optionnel AES-IN qui exploite les ressources de la puce fournie par Intel.
Les deux ventilateurs de 80 mm savent se montrer discrets.
Les fonctions multimédias n’ont pas été oubliées mais elles intéresseront les powers users à la recherche d’un NAS domestique capable de servir de serveurs de fichiers et de transcoder des vidéos HD pour les envoyer vers un téléviseur UPNP. Une brochette d’app pour iOS et Android permet également d’accéder aux ressources de ce NAS depuis un smartphone ou une tablette.