Un peu plus lent mais aussi un peu moins cher que le Seagate BarraCuda Pro 12 Go (408€ HT chez Amazon.fr), l’IronWolf 12 To Pro (370€ HT) est une déclinaison du premier destiné à équiper les unités de stockage NAS. Il s’approche des performances de son ainé avec en plus la capacité de détecter les vibrations parasites provoquées par l’accumulation de drives dans un boitier NAS.
L’IronWolf 12 To Pro est un disque dur de 3,5 pouces tournant à 7 200 tr/min avec 256 Mo de mémoire cache intégrée. Son interface est de type SATA 6 Gbps, et il repose sur la technologie PMR (Parallel Magnetic Recording) avec de l’hélium scellé dans le boitier pour réduire les frottements internes lors de la rotation des plateaux. Avec un septième de la densité de l'air, ce gaz produit moins de traînée sur les composants mobiles d'un lecteur - les plateaux du disque en rotation et les bras de l'actionneur - ce qui se traduit par moins de frictions et des températures de fonctionnement plus basses. L’hélium a été adopté par les derniers fournisseurs de disques durs Seagate, Western Digital et Toshiba. L'unité consomme 7,8 watts, une quantité relativement faible pour un disque dur.
5 ans de garantie
Si on regarde de près les spécifications, on remarque des différences entre les versions IronWolf et IronWolf Pro. Surtout, la tension de démarrage est légèrement différente, ainsi que l'acoustique, le Pro étant plus bruyant de 0,7 db. Seagate indique que la consommation d'énergie et les différences acoustiques sont liées à la puissance appliquée lors du fonctionnement de la tête. Plus de puissance, un démarrage et un mouvement plus rapides produisent un peu plus de bruit. Les côtes et la garantie varient également. L’IronWolf Pro que nous avons testé est garanti 5 ans (3 seulement pour l’Iron Wolf), 1,2 million d'heures MTBF (Mean Time Before Failure) et 300 TBW (TeraBytes Written) par an. Notez que l'indice TBW dans ce cas n'est pas directement indicatif de la durée de vie du drive comme c'est le cas avec les SSD. C'est l'indice d'usure annuel, comme pour les imprimantes et leurs cycles de pages.
Cet IronWolf Pro est scellé hermétiquement avec de l'hélium afin de réduire la friction interne et la consommation d'énergie lors de la rotation des plateaux. (Crédit Seagate)
Nous avons testé l'IronWolf 12 To en utilisant CrystalDiskMark qui a remonté 248 MBps en écriture et 255 MBps en lecture. Pour vérifier les résultats, nous avons ensuite effectué une copie en conditions réelles d'un seul gros fichier de 20 Go et d'un mélange de 20 Go de fichiers et de dossiers plus petits à destination et en provenance des plateaux. Ce qui a donné 122 secondes pour l’écriture du dossier de 20 Go et 80 secondes pour celle du fichier de 20 Go. En lecture on arrive à 138 secondes pour le premier et 80 pour le second. Des valeurs parfaitement honorables pour un disque dur même si elles restent éloignées des résultats obtenues avec un SSD récent. Comme pour tous les disques durs, les taux de transfert varient selon l'endroit où vous vous trouvez sur le plateau. Au fur et à mesure que les secteurs extérieurs sont remplis et que davantage de données sont écrites dans les régions intérieures du variateur, les vitesses peuvent baisser. Avec les quantités relativement faibles de données que nous avons écrites sur un disque dur neuf, ce phénomène n'apparaît toutefois pas.
Un des moins chers du marché
Signalons que tous les disques durs IronWolf de plus de 4 To sont dotés de la fonction IHM (IronWolf Health Management), qui s'interface avec les boîtiers NAS de Synology, Thecus et AsusStor pour assurer une surveillance étroite des signes vitaux. Au final, l'IronWolf 12 To Pro est un bon produit et un des moins cher du marché, même avec cette garantie de cinq ans. Le concurrent direct, le WD Enterprise Gold 12 To, qui sera bientôt renouvelé, est facturé 385€ HT, soit 15 euros de plus. L’Iron Wolf 12 To (le petit frère du Pro) - garanti 3 ans seulement, 1 million de MTBF et 180 TBW - est également une option intéressante sur ce créneau. Il est un peu moins rapide mais vendu 349€ HT.