Après une première partie axée sur certains aspects de la Surface Pro X, voici la suite du test réalisé par notre confrère d’IDG.
Surface Pro X : Clavier, haut-parleurs et caméra
Celui-ci a été surpris de constater qu’il aimait presque plus la frappe sur la Surface Pro X que sur la Surface Laptop 3, à laquelle il avait consacré un test. D’après lui, depuis la Surface Pro 3, les claviers des Surface Pro donnent toujours l'impression d'être un peu plus souples. Alors que les touches du Surface Laptop 3 étaient un peu rigides, il a apprécié ce mélange de résilience et de confort sur le clavier de la Surface Pro X. Il trouve aussi le pavé tactile de précision formidable : il permet de cliquer jusqu'en haut de l'écran !
À part le logement du Slim Pen, le clavier de la Surface Pro X n’apporte rien de surprenant… (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Microsoft a toujours pensé qu’il fallait offrir à l’utilisateur une bonne expérience audio. Les haut-parleurs puissants la Surface Pro X prouvent que c’est toujours le cas, malgré la taille relativement petite de la tablette. Le Dolby Audio Premium est inclus, avec ses propres options de stéréo élargie et d'égalisation audio. La Surface Pro X appartient à ce petit groupe de tablettes et d’ordinateurs portables qui permettent de se passer d’écouteurs. Concernant justement les écouteurs, Microsoft a décidé de supprimer la prise casque. Il faudra donc utiliser soit un casque ou des écouteurs Bluetooth, soit acheter un adaptateur USB-C vers jack 3,5 mm.
L’app Camera et le bouton Whiteboard permettent de prendre des photos avec la caméra arrière… (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Généralement, les caméras de face sont des caméras 720p pour la visioconférence. Microsoft gratifie ses utilisateurs d’une caméra faciale de 5 mégapixels supportant le 1080p, et d’une caméra arrière de 10 mégapixels étonnamment de bonne qualité, avec HDR et autofocus. L’app Camera est intégrée à l'application Microsoft Whiteboard, ce qui signifie que l’on peut prendre une photo d'un tableau blanc, même en biais. L'application la transformera en image que l’on peut modifier. C'est une fonction unique de la tablette : les portables Surface Laptops de Microsoft n'ont pas de caméra arrière.
Whiteboard affiche ce qu'il capture sous forme d’image que l’on peut éditer. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Toutes ces fonctions sont très engageantes, mais qu'en est-il de la performance ?
Performance : les usages dans le monde réel
Vivre avec une Surface Pro X basée sur une puce Qualcomm, c'est un peu comme vivre avec une machine Windows 10 S : dans cet écosystème d’applications Microsoft - Edge, Office, ou des applications courantes comme Mail et Calendrier – la rapidité de la Surface Pro X est correcte. Comme l’a constaté notre confrère, la tablette effectue les tâches principales - navigation sur le Web, traitement de texte, lecture vidéo, courrier électronique, etc. – rapidement et de manière réactive. Slack (la version 32 bits) a très bien fonctionné aussi. L’app réagit presque immédiatement au démarrage, ce qui donne le sentiment d’une certaine vivacité. La version bêta d'Edge (ou Edgeium) est très rapide. Un Creative Cloud d'Adobe pour la Surface Pro X est en cours de préparation, mais pas encore disponible.
Par contre, une fois que l’on quitte l’environnement Microsoft, le sentiment est mitigé. Les pages sont chargées rapidement avec Chrome et Firefox Nightly (soi-disant optimisées pour ARM), mais la page reste vide pendant une seconde ou deux, y compris avec une connexion haut débit rapide. Par contre, il faut oublier les jeux : l’application Microsoft Store a incité notre confrère à jouer à des jeux comme Mah-Jongg, mais la tablette n’a pas voulu lancer l'application Xbox en bêta. Ce dernier s’est résigné à tester Asphalt 8. Mais c’est à peu près le seul jeu qu’il a pu faire tourner après avoir testé aussi d’autres plates-formes Qualcomm.
Il rappelle également que, même si la version Windows 10 de la Surface Pro X est en 64 bits, la tablette n'exécutera pas d’application 64 bits écrite pour l'architecture X64. En fait, Microsoft a publié toute une liste de jeux (les logiciels anti-triche ne fonctionneront pas sur ARM), d’applications antivirus et autres qui ne fonctionneront pas. C'est un champ miné et il faut être prudent. En regardant les prix de la Surface Pro X en ligne, notre confrère a également parcouru les commentaires d'Amazon, et il a relevé ce commentaire avec lequel il se dit parfaitement d’accord : « Seul un sous-ensemble de logiciels Windows fonctionnera sur la Surface Pro X, et seul un sous-ensemble de ce sous-ensemble pourra tourner à pleine vitesse ».
Performance : les benchmarks
Du fait des limites de l'architecture ARM, nos confrères n’ont pu exécuter que quelques-uns de leurs benchmarks habituels. Ils ont également dû créer un nouveau groupe plus restreint de produits de comparaison. Ils ont pu néanmoins mesurer les performances de la Surface Pro X. Ils ont constaté que celle-ci était un peu moins performante que des produits plus anciens de Microsoft basés sur les puces Intel Core de 7e génération. Parmi les produits utilisés pour le comparatif, il y a la tablette Lenovo Yoga C630, tournant avec la puce Qualcomm Snapdragon 850, antérieure à la SQ1 ; la tablette Lenovo ThinkPad X1 (3e génération) qui avait reçu le prix de la rédaction ; la tablette Microsoft Surface Go ; le Surface Laptop de première génération de Microsoft, et le Surface Laptop 3 (Core i7) de Microsoft. Nos confrères n’avaient pas de tablette Surface Pro 7 pour leur test, mais le Surface Laptop 3 (Core i7) est basé sur le même processeur Ice Lake.
Pour leur suite de tests, ils ont d'abord choisi le benchmark PCMark 10 Apps qui limite son analyse aux trois applications Office principales (Word, Excel et PowerPoint, plus la version EdgeHTML de Microsoft Edge.) Ce test reproduit des situations que l’on peut rencontrer dans le monde réel. Qualcomm avait déclaré que sa puce 8cx pouvait faire aussi bien qu'un Core i5 dans ce test. Mais les résultats le classent un peu en dessous.
Qualcomm atteint le même score PCMark 10 Apps que celui promis plus tôt cette année. Mais de façon générale, d'autres machines plus anciennes donnent de bien meilleurs résultats. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
La suite de benchmarks WebXPRT 3 de Principled Technologies, complémentaire de PCMark, permet de faire des tas de tests JavaScript et HTML pour évaluer la performance de la Surface Pro X dans les applications Web. Comme avec le test PCMark, les résultats de la Surface Pro X ne sont pas exceptionnels.
La Surface Pro X tient la route, mais elle ne donne pas de meilleurs résultats que des machines plus anciennes. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Le benchmark PCMark 8 Creative a servi à tester les applications multimédias, y compris le montage vidéo, la manipulation de photos et les petits jeux. Là encore, la Surface Pro X est devancée par des machines plus anciennes, censées être plus lentes.
Ce n'est pas bon signe : la Surface Go arrive à faire mieux que la Surface Pro X. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
Underwriter Labs a développé un benchmark graphique 3DMark pour les machines ARM, pouvant tourner aussi bien sur des systèmes x86 que sur des systèmes ARM. Il permet ainsi d'effectuer une analyse multiplateforme du GPU Adreno intégré de la Surface Pro X et de le comparer aux puces intégrées dans les processeurs Core et Ryzen. Cette fois, la Surface Pro X se débrouille étonnamment bien.
Enfin ! Le cœur Adreno de Qualcomm sauve la mise. Sur le plan graphique, la puce SQ1 n’a pas à rougir de ses performances. (Crédit : Mark Hachman/IDG)
A suivre : Test Microsoft Surface Pro X : pas vraiment la tablette que l'on attendait (3e partie)