Pour son dernier BlackBerry nommé Passport et tournant sous BlackBerry OS 10.3, le constructeur canadien a opté pour un design très innovant. Notre confrère de CIO, qui a pu disposer du terminal pendant une semaine, a retenu 5 choses que les utilisateurs pourraient aimer et 4 autres qu'ils auront sans doute plus de mal à apprécier.
Le prix et la disponibilité du BlackBerry Passport sont désormais officiels et dans son blog « Inside BlackBerry » le constructeur a donné beaucoup de détails sur son dernier mobile. Mais, avant même l'annonce officielle, notre confrère de CIO a eu la chance de l'avoir entre les mains. Grand, carré, avec de nombreux vrais boutons, ce terminal presque un peu bizarre ne ressemble de fait à aucun autre mobile. Ce qui fait dire à notre confrère que le dernier BlackBerry, qui a le même format qu'un passeport, n'est sans doute pas fait pour plaire à tout le monde. Reste que, selon lui, le Passport est probablement l'un des terminaux les plus intéressants et les plus inattendus jamais proposés par le constructeur canadien.
Avant d'entrer dans les détails, notre confrère, qui a rédigé son article pendant un vol qui le menait de Boston à San Francisco, précise aussi que cette prise en main n'est cependant pas suffisante pour faire une évaluation complète du matériel, des logiciels et examiner toutes les fonctionnalités du dernier BlackBerry. Néanmoins, il a voulu partager certaines choses - bonnes et mauvaises - sur le Passport, donner son point de vue d'utilisateur et il a essayé d'imaginer le profil de l'utilisateur idéal.
La prise en mains du Blackberry Passport est particulièrement agréable en dépit d'un design qui peut surprendre au premier abord.
5 choses que les utilisateurs apprécieront
Un clavier très innovant
La première chose que l'on remarque sur le terminal, c'est son clavier avec ses trois rangées de boutons physiques qui reprend le design traditionnel de BlackBerry. Mais c'est aussi un clavier tactile, puisqu'il est possible d'afficher jusqu'à quatre rangées supplémentaires de touches sur l'écran tactile. De plus, les boutons physiques réagissent aussi à un certain nombre de gestes utiles pour la navigation à l'écran et pour rendre la frappe plus efficace. Cette vidéo montre le clavier en action.
Notre confrère raconte qu'il avait adoré le BlackBerry Z10, sorti en janvier 2013, avec son clavier à l'écran et son système d'écriture associé. « C'était le seul terminal du marché à offrir ce type de fonctionnalité, et ça marchait vraiment bien », écrit-il. Cependant, le clavier restait uniquement tactile et ne pouvait interagir avec le clavier physique. Dès que le BlackBerry Q10 est sorti, premier terminal sous BlackBerry OS 10 avec un « vrai » clavier physique, il a relégué son Z10 dans un tiroir, et il ne l'a pas touché depuis !
L'association de boutons physiques capables d'interagir avec l'écran tactile et de touches tactiles est une vraie innovation dans le monde mobile très standardisé. Plus important encore, ce clavier permet d'être plus efficace et de mieux travailler avec un smartphone. « Certes, taper ce long post sur le Passport n'était pas une sinécure, mais c'était plus pratique que de déplier un portable de 15 pouces pour écrire sur la tablette du siège en classe éco ». L'apprentissage de la frappe sur le clavier du BlackBerry Passport est un peu abrupt et tout le monde n'aura pas envie de consacrer le temps nécessaire pour maîtriser le système. « Mais le clavier du Passport est vraiment très innovant, et plus on passe du temps à l'utiliser, plus on l'apprécie », estime notre confrère.
Une très bonne autonomie
La batterie du BlackBerry Passport est une grosse batterie, puisque sa capacité est de 3450 mAh, ce qui représente environ 25 heures d'autonomie en usage « mixte », selon le constructeur. Comparativement, le nouvel iPhone 6 Plus est équipé d'une batterie de 2915 mAh, qui, selon Apple, offre une autonomie de 16 jours environ en veille, contre 18 jours pour le BlackBerry Passport. Et le dernier Galaxy Note 4 de Samsung est doté d'une batterie de 3220 mAh.
Avec Passport, le constructeur canadien Blackberry espère séduire les utilisateurs soucieux d'avoir à disposition un terminal qui n'a pas besoin de se recharger tous les jours.
Notre confrère raconte que, quand il a allumé son BlackBerry Passport le lundi matin à 8 h, juste avant le décollage de son avion, celui-ci était chargé à 100 %. Il a tapé son article pendant les trois premières heures de vol, tout en écoutant de la musique. Il a un peu surfé sur le Web quand il est arrivé à San Francisco six heures plus tard, effectué différentes tâches et il a pris un tas de photos pendant le match des Athletics d'Oakland auquel il a assisté le même soir. Il a regardé en ligne un autre match de base-ball pendant un certain temps et il a répondu à un plusieurs messages. Volontairement, il n'a pas rechargé son Passport, et il lui restait encore 38 % d'autonomie quand il a mis ce post en ligne mardi, soit près de 29 heures plus tard. « C'était impressionnant ».
Mais, il a été déçu de voir que la batterie était soudée et qu'elle ne pouvait pas être remplacée facilement. La majorité des derniers téléphones BlackBerry étaient tous équipés de batteries amovibles au point de devenir une caractéristique du constructeur canadien.
Un design et des matériaux haut de gamme
Le design et la qualité des matériaux utilisés pour le BlackBerry Passport en font incontestablement un appareil haut de gamme. Michael Clewley, le directeur du Software Product Management de BlackBerry a révélé à notre confrère que la structure en acier de la Toronto-Dominion Bank Tower en avait inspiré le design. Le Passport affiche en effet une bande en acier brossé massif qui court tout le long du bord externe du téléphone et donne le sentiment d'une grande solidité.
La forme carrée du Blackberry Passport le prédestine à augmenter le confort d'usage de nombreuses applications dont par exemple celle des tableurs.Â
Cependant, notre confrère estime important de préciser qu'il a eu un problème matériel avec le premier Passport que lui a confié le constructeur, suffisamment grave pour qu'il l'échange avec un autre appareil. Ainsi, la première fois qu'il a retiré le mobile de son emballage et qu'il a essayé d'insérer la coque, le panneau amovible qui couvre la nano-SIM et les slots de carte mémoire se sont coincés et sont à moitié sortis de leur réceptacle. Il n'a pas pu les remettre à leur place, et a du forcer l'ouverture. Quand il a remis le couvercle en place, le Passport ne cessait pas de redémarrer, et il est resté bloqué jusqu'à qu'il enlève le couvercle. S'il remettait le couvercle, l'appareil redémarrait. Après quelques essais, il a constaté que le couvercle appuyait sur le bouton allumage/remise en route/veille et était à l'origine de ces redémarrages en boucle.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la prise en main démarrait mal, et il ne sait pas si son problème avec la coque était à l'origine de ce mauvais fonctionnement, mais selon lui, ça n'a pas aidé. Quoi qu'il en soit, le Passport qu'il a eu ensuite en remplacement était très robuste, mais il pense qu'il ne sera pas le seul à avoir des problèmes avec la touche d'alimentation.
Un micro et une qualité vocale exemplaire
Le BlackBerry Passport est doté d'un micro haut de gamme. C'est important parce que, après tout, c'est un téléphone, et sa taille - 128 mm x 90,3 mm x 9,3 mm - fait qu'il peut être parfois difficile à tenir contre son oreille, surtout pour ceux qui ont de petites mains ou une petite tête. La base du terminal abrite deux micros distincts, ce qui permet d'amplifier et de bien diriger le son. Notre confrère, qui enregistre régulièrement ses interviews avec différents appareils, affirme que le micro du Passport est très performant. Michael Clewley dit même que ces micros pourraient dans certains cas remplacer des micros spécialisés comme les Polycom ou autres. Le BlackBerry Passport utilise également un certain nombre de technologies audio pour améliorer et renforcer la qualité de la communication via les écouteurs, mais notre confrère n'a pas utilisé le téléphone avec ces fonctions pour donner un avis.