Les points négatifs
Le principal reproche que notre consœur adresse à l’Apple Watch concerne son manque de performance. Dans la mesure où l’essentiel des données utilisées par la montre proviennent de l’iPhone, il faut, selon elle, être prêt à accepter une certaine lenteur. Même pour faire défiler les notifications à l’écran, le taux de rafraîchissement est moins rapide que sur un iPhone ou un iPad. Les apps qui utilisent des fonctions de localisation, comme Maps et Météo, semblent aussi plus lentes, de même que les apps de tierce partie qui exploitent les données d'apps iPhone que Susie Ochs n’utilise plus depuis longtemps. Selon elle, cette lenteur n’est pas rédhibitoire et ne signifie pas non plus qu’il faut renoncer à la montre d’Apple, mais elle est un peu décevante par rapport aux autres devices du constructeur.
« Parmi tous les appareils Apple que j’utilise depuis des années, l’Apple Watch est certainement le plus lent », déclare-t-elle. Pour ce qui est des applications, elle estime aussi que, l’écran d’accueil étant petit, Apple devrait permettre aux utilisateurs de masquer les apps intégrées dont ils n’ont pas l’utilité. « Impossible de se débarrasser des apps installées par défaut sur la montre, et il n’est même pas possible de les cacher dans un dossier comme sur l’iPhone. Par exemple, je n’utiliserai pas l’app Bourse. Elle prend de la place sur l’écran d'accueil, mais je ne peux pas la supprimer ». Notre consœur est également contrariée par le fait que la montre soit aussi dépendante de l’iPhone. Par exemple, l’Apple Watch utilise le même réseau Wi-Fi que l’iPhone, mais cela ne suffit pas à maintenir la connexion entre les deux devices : le Bluetooth doit aussi être activé.
Il est possible de déplacer les icônes des apps mais pas d'effacer ou cacher les apps présentes par défaut.
Pour communiquer avec l’iPhone, l’Apple Watch utilise donc une connexion Wi-Fi (b/g/n) et une connexion Bluetooth 4.0. Apparemment, le Bluetooth sert à indiquer à l’iPhone la présence de l’Apple Watch, et le Wi-Fi ne sert que pour transférer les données. Notre consœur attend une confirmation d’Apple à ce sujet. « Chez moi, compte tenu de la taille de mon appartement, je ne suis jamais très loin de l’iPhone, même quand je change de pièce. Mais au bureau, l’Apple Watch perd la connexion Bluetooth dès que je m’éloigne de plus de 10 mètres, même si le réseau Wi-Fi est accessible à l'ensemble de l’étage ». La nécessité d’avoir le Bluetooth et le Wi-Fi est donc une contrainte.
Digital Touch, Handoff et Siri
Selon Susie Ochs, la fonction de communication entre Apple Watch est amusante. Un correspondant situé à 5000 kms peut tapoter sur le poignet de son alter ego pour se rappeler à son bon souvenir. Mais selon elle, la fonction Digital Touch pour dessiner de minuscules images avec le doigt est un gadget, et l’échange de pulsations cardiaques, trop intime, pour être partagé avec tout un chacun. Susie Ochs admet aussi qu’on ne peut pas - et ne devrait pas - tout faire avec une Apple Watch. A ce titre, le basculement de certaines tâches sur l’iPhone par Handoff, comme répondre à un courriel, est sans aucun doute très pertinent. Mais c’est plus gênant quand Siri bascule sur l’iPhone une tâche que l’on pourrait réaliser sur la montre. « Si je demande à Siri de lire un message vocal en attente, il me renvoie vers l’iPhone au lieu de lancer l’app Phone de l’Apple Watch qui permet d’écouter les messages vocaux ».
Pour entendre voicemail sur l'Apple Watch, il est nécessaire de demander à Siri de lancer l'app iPhone.
Enfin, normalement, en levant le bras on fait sortir la montre du mode veille. Si ce n’est pas le cas, il faut aller dans « Réglages » et cocher « Activer quand le bras est levé ». On peut aussi dire : « Salut, Siri ». Mais notre consœur trouve l’interpellation un peu désinvolte et surtout hasardeuse. « Parfois, il ne se passe rien. Parfois Siri s’ouvre et attend que je lui demande quelque chose. Parfois, Siri réagit immédiatement, alors que je n’ai rien dit, et je dois attendre qu’il comprenne que je n’ai rien dit et qu’il me demande ce que je veux ». Une pression soutenue de la Couronne digitale est ce qu’il y a de plus fiable pour utiliser l’assistant vocal.
En conclusion
La plupart des gens estiment peut-être que l'Apple Watch n’est pas un outil indispensable. Certes, la montre n’est pas parfaite, mais elle fait ce qu'elle doit faire.
La molette digitale permet de facilement parcourir ses listes de misques à l'instar de celle des iPod.
En ce sens, Susie Ochs ne partage pas nécessairement l’avis d’Apple qui voudrait charger sa montre d’un tas de fonctions. Chaque utilisateur peut trouver un usage idéal pour sa montre, quitte à changer au fur et à mesure de ses utilisations et des applications. « Je pourrais écrire encore et encore sur la meilleure façon d’utiliser l’Apple Watch en voiture pendant qu’on écoute ses podcasts, mais ça reste un usage très spécifique qui ne concernera peut être que 10 % des gens qui liront ce papier et ces 10 % seront peut être prêts à dépenser au moins 399 euros (tarif de la Watch Sport en 38 mm) pour profiter de cette fonction ».
Dans le cas des adopteurs précoces, ceux-ci ont déjà décidé d’acheter ou non la montre d’Apple. Entre les deux, notre consœur conseille d’attendre une nouvelle version plus mature côté logiciel et plus rapide. Néanmoins, l'Apple Watch Sport est selon elle très abordable. « Techniquement, elle fait la même chose que les autres modèles plus chers ». Au final, Susie Ochs pense qu’il faudra plus de réactivité et un autre système de réglage des notifications avant que la montre ne devienne un objet incontournable.
Note aux lecteurs : Cet article est la seconde partie du test de l’Apple Watch. La première partie de ce test est accessible ici.