Chaque année, Apple gratifie ses utilisateurs d’un iPhone toujours meilleur que le précédent. Mais, il semble que cette fois, l'iPhone 7 va déroger à la règle. Les principales nouveautés de l’iPhone 7 avaient fuité sur le Net, bien avant son lancement. À quoi il faut ajouter les nombreuses rumeurs concernant la sortie d’un iPhone tout à fait différent à l’automne prochain, avec un écran OLED et sans bouton d’Accueil. Pour ce qui est de l'iPhone 7, celui-ci reprend pour l’essentiel le design des précédents iPhone, avec quelques modifications mineures, les plus grandes évolutions se trouvant plutôt du côté des fonctionnalités. Mais, de l’avis de notre consœur Susie Ochs, compte tenu de ses défauts, l'iPhone 7 donne l’impression d’un mobile en version bêta préfigurant un nouvel iPhone à venir.
Une puce A10 Fusion très véloce
La plus grosse évolution de l’iPhone 7 se trouve sous la coque. Lors de la présentation du smartphone, le 6 septembre dernier, Apple avait expliqué que la puce A10 Fusion intégrée dans l'iPhone 7 comportait quatre cœurs : deux cœurs haute performance pour les tâches les plus intenses, et deux autres basse consommation pour traiter les tâches plus courantes, l’objectif final étant d’économiser de l’énergie. Sur l'iPhone 7 rose et or de 128 Go qu’elle a acheté le jour du lancement pour réaliser son test, notre consœur a effectivement remarqué qu’il était très rapide : les apps se lancent rapidement, les mises à jour s’installent rapidement, un simple balayage sur l’écran de verrouillage et l'appareil photo est prêt à photographier. En terme de performance, Pixelmator, très gourmand en ressources, est aussi rapide que Mail, pourtant beaucoup moins vorace. Tout est plus rapide. Geekbench affiche 3 440 au test CPU single-core, et 5 273 au test CPU multi-core. C’est époustouflant. En comparaison, pour ces mêmes tests, l’iPhone 6S atteignait respectivement les valeurs de 1 437 et 2 411, et un MacBook Air de 2013 (Intel Core i71.7GHz, 8 Go de RAM) affichait les valeurs 2 935 et 6 200.
iPhone 7 : des performances plus proches de celle d’un MacBook Air 2013 que d’un iPhone 6S. (Les barres les plus longues indiquent les meilleures performances. Cliquer pour agrandir.)
Mais, malgré les fonctions de gestion de l’énergie intégrée au processeur A10 Fusion, notre consœur n’a pas remarqué d’économie notable de la vie de la batterie. L’iPhone 7 lui signale toujours – généralement, en début de soirée, entre 17 et 20 heures - qu’il ne lui reste plus que 20 % d’autonomie. Et même si elle passe en mode basse consommation, elle doit limiter ses usages si elle veut tenir jusqu’à l'heure du coucher. De son propre aveu, Susie Ochs est une grosse consommatrice d’iPhone. Néanmoins, même pour ceux qui font un usage modéré de leur iPhone, elle pense que les espaces de rechargement ne changeront pas beaucoup.
Un meilleur écran, plus de stockage et des haut-parleurs stéréo
Notre consœur a apprécié la meilleure luminosité de l’écran, laquelle améliore la lisibilité en plein soleil. Comparativement, dans une situation de forte lumière, l’iPhone SE était presque illisible, alors que l'iPhone 7 est suffisamment clair pour lire un article dans Instapaper ou jouer à un jeu dans le genre de Two Dots. La gamme de couleurs est également plus large, si bien que les photos et les vidéos sont vibrantes et bien saturées en couleurs. Le Dr Raymond Soneira de DisplayMate a dit récemment qu’il était pratiquement impossible de faire un écran plus parfait que celui de l’iPhone 7. « C’est le genre de chose qu’il faut expérimenter en personne pour l’apprécier, en le mettant éventuellement côte à côte avec un ancien iPhone ».
Les antennes de réception de l'iPhone 7 (à gauche) ont été relocalisées, ce qui rend le smartphone plus séduisant (Crédit : Adam Patrick Murray)
Si Apple a supprimé le port du casque analogique (voir l’avis détaillé de notre consœur à ce sujet dans la seconde partie de ce test), le constructeur a ajouté un second haut-parleur pour profiter d’un son stéréo quand on tient le mobile en mode paysage. Le haut-parleur supplémentaire se trouve près de la caméra FaceTime, et notre consœur explique qu’elle a pu regarder « Le Retour de la Force » en streaming dans l'application Vidéo en percevant le son stéréo. Très différent du son en mono perçu en regardant le même extrait sur un iPhone 6s. Le son était aussi plus fort sur l'iPhone 7.
Autre ajout intéressant : le doublement de la capacité de stockage. L’iPhone 7 d’entrée de gamme est désormais doté de 32 Go au lieu de 16 Go précédemment. L’iPhone intermédiaire est doté de 128 Go, et le modèle haut de gamme, de 256 Go. C’est un énorme avantage pour ceux qui doivent toujours faire des compromis avec le stockage disponible en supprimant des photos et des vidéos. Comparativement, l'iPhone SE plafonne à 64 Go, et l'iPhone 6Ss à 128 Go. Indéniablement, l'iPhone 7 apporte clairement une solution aux utilisateurs qui ont besoin d’une grosse quantité de stockage.
L’appareil photo
Le test actuel ne porte que sur l'iPhone 7. Et notre consœur promet un test distinct pour l’iPhone 7 Plus, qui dispose de deux appareils photos. L'iPhone 7 est doté d'une caméra iSight de 12 mégapixels, dont les performances sont nettement meilleures que celles de l'iPhone 6S. Déjà, son diaphragme ouvre à f1.8, contre f2,2 pour l’objectif de l’iPhone 6S, ce qui permet de faire de meilleures photos dans des conditions de faible luminosité. L'iPhone 7 dispose également d'un stabilisateur d'image optique, jusque-là réservé aux modèles Plus. Le flash TrueTone est aussi 50 % plus lumineux grâce à ses quatre LED, et, selon Apple, il peut même compenser le discret scintillement de l'éclairage intérieur.
« Bigger is better ». Plus c’est gros, mieux c’est. Grâce à son ouverture à f1.8, l’appareil photo de l'iPhone 7 (à droite) prend de meilleures photos en basse lumière que l'iPhone 6s. (Crédit : Adam Patrick Murray)
Mais, tout cela ne change en rien la façon dont on utilise l’app « Appareil photo ». C’est juste plus facile de faire de bonnes photos sans effort. Les couleurs sont vraiment étonnantes, et l'iPhone 7 travaille dans la gamme de couleurs DCI-P3, plus large, celle des iMac 4K et 5K d’Apple. (IOS 10 permet aussi à des applications de tierce partie de prendre des images RAW en profitant de l'appareil photo, mais l'application photo standard enregistre les images fixes au format JPEG). Des photos prises en situation de faible luminosité montrent davantage de détails, et des photos prises en journée ont l’air plus réussies grâce au système de stabilisation optique d’image et à l’affichage plus dynamique.
Dans l'image de gauche, prise avec un iPhone 6S, on voit un effet lens flare, tandis que dans l'image de droite prise avec un iPhone 7, le rendu de couleur est meilleur pour la voiture, et pour le ciel. Cliquez pour agrandir. (Crédit : Susie Ochs)
La plus grande différence se ressent en basse lumière, où l'iPhone 7 (à droite) capture plus de détails que l'iPhone 6S (à gauche). Cliquez pour agrandir. (Crédit : Susie Ochs)
L'iPhone 7 (à droite) respecte mieux les couleurs vives du camion et restitue plus de détails dans les zones d'ombre. Cliquez pour agrandir. (Crédit : Susie Ochs)
Toujours à propos de l’appareil photo, notre consœur a également apprécié la rapidité avec laquelle la caméra refait le point pendant la prise de vue, aussi bien en photo qu’en vidéo. Par exemple, quand on fait un gros plan, disons sur une fleur, on peut voir l’arrière-plan s’ajuster en douceur alors que le point est centré sur le sujet. Ensuite, pendant un zoom arrière, la mise au point se cale sur un plan large de la plante. Dans une vidéo prise en marchant, on se rend bien compte aussi des bénéfices de la stabilisation d'image optique, qui réduit considérablement les sursauts de la marche.
Par rapport à l'iPhone 6S, la caméra FaceTime située à l’avant passe de 5 à 7 mégapixels, mais l’ouverture reste la même (f2.2). Il est désormais possible d’enregistrer des vidéos en 1080p. Les performances en situation de faible luminosité sont également meilleures. Dans l'ensemble, cette caméra fonctionne aussi bien que la caméra arrière, et les selfies sont toujours parfaitement réussis.
Résistance à l'eau
Notre consœur avoue qu’elle a déjà fait tomber 2 iPhone dans les toilettes. Ça arrive… Heureusement, elle avait réussi à les sauver tous les deux en les enfermant dans un sac de riz non cuit pendant une journée. Elle les avait même nettoyés avec une lingette antibactérienne, un procédé qu’Apple déconseille. Grâce à ces capacités de résistance à l’eau (norme IP67), les utilisateurs vont pouvoir économiser beaucoup du temps et de stress. Apple recommande de ne pas mouiller l'iPhone 7 volontairement, et si vous le faites, il faut débrancher tous les câbles et bien le sécher (Apple conseille de sécher le port Lightning avec un ventilateur) avant d'essayer de le charger à nouveau.
Non, je n'ai pas encore essayé ça à la maison. (Crédit : Apple)
Ces avertissements ont rendu notre consœur suffisamment paranoïaque pour lui retirer l’envie de tester la résistance à l'eau de son téléphone flambant neuf. Mais quoi qu’il en soit, Susie Ochs fait remarquer que cette résistance à l’eau ne s’est pas faite au détriment du design. Comparativement, sur l’Xperia Z, plus ancien, et résistant à l'eau, Sony avait obturé les ports du chargeur et du casque avec du caoutchouc. C’était sans doute efficace, mais cela n’offrait pas la meilleure expérience possible. Aujourd'hui, Apple et Samsung peuvent proposer des mobiles résistants à l'eau en protégeant les composants qui se trouvent à l'intérieur du boîtier, sans désagrément pour l'utilisateur final. Cette capacité de résistance à l'eau n’est probablement pas un motif d’achat ou de mise à jour suffisant, mais c’est un vrai plus.
Pour lire la seconde partie de ce test, cliquer sur ce lien.