Le meilleur de tous les iPad
Même si l’iPad Pro ne lui permet pas de faire autant de choses qu’avec son Mac de travail, Susie Ochs trouve que l’iPad fait très bien ce qu’il fait. En particulier, toutes les apps iOS, comme iBooks, Maps, et Launchpad, n’ont rien à faire sur un Mac. Selon elle, l'iPad est plus adapté à des tâches clairement identifiées comme « mobile », très bien prises en charge par iOS.
Après une semaine passée avec l’iPad Pro, l’iPad Air 2 a l’air d’un jouet. Pourtant, 9,7 pouces, c’est une taille respectable. (Crédit photo : Ken Mingis)
Pour son test, Susie Ochs a cherché des équivalents aux applications Slack, Byword, Pixelmator, Tweetbot, et Things qu’elle utilise sur son Mac pour voir comment elles se comportaient sur un iPad Pro. Elle a également chargé sur la tablette des apps comme Kindle, My Fitness Pal, Spotify, et Pocket Casts, qu’elle utilise couramment sur iPhone pour avoir à portée de main ses apps mobiles et ses applications de bureau et passer des unes aux autres sans changer d'appareil. Elle a pu aussi écouter des podcasts ou de la musique tout en rédigeant ses textes en plein écran, revenant de temps en temps au Control Center, toujours accessible dans un coin discret de l’écran.
Pourtant il n’y a rien de nouveau dans tout cela. Comme l’écrit notre consœur de Macworld, toutes ces fonctions sont déjà réalisables sur les autres modèles d’iPad. La seule différence, c’est que l’iPad Pro offre plus d’espace de travail. Il est vrai aussi que le lancement des apps est plus rapide, que le Split View est plus fluide et que le basculement d’une app à l’autre se fait en un clin d’œil. Mais, selon notre consœur, mis à part le Pencil et la vitesse globale de la machine, l’iPad Pro n’est pas plus performant que les autres iPads - plus petits et moins chers - de la gamme.
Léger dans le sac, mais imposant sur les genoux
Malgré sa taille, l'iPad Pro est beaucoup plus léger à transporter que le MacBook Air 13 pouces. Même avec la Smart Keyboard, qui fait passer le poids de l’ensemble à 1 kg, on reste toujours en dessous du 1,3 kilo du MacBook Air. Sur une table, l'iPad Pro n’est pas trop grand. Mais pour regarder une série sur Netflix ou lire des livres Kindle dans son lit, c’est autre chose. Il ne faut pas non plus être trop près de l’écran pour regarder des films. Les haut-parleurs sont de bien meilleure qualité que sur les modèles précédents, et c’est une différence appréciable quand on utilise l'iPad Pro comme dispositif de divertissement. Apple a inclus quatre haut-parleurs, deux pour les aigus, et deux pour les basses, et quelle que soit la façon dont on tient la tablette, le volume est suffisant pour écouter de la musique dans une chambre de taille normale sans haut-parleur Bluetooth de complément.
Avec son grand écran et ses haut-parleurs puissants, le jeu et les vidéos sont plus immersifs et font oublier la taille de la tablette.
Reste que, comparé à un ordinateur portable, l'iPad Pro est moins confortable à manier. Par exemple, selon Susie Ochs, quand on travaille avec la tablette et la Smart Keyboard sur un bureau, on met un certain temps à trouver l'angle idéal pour l'écran et la bonne position pour placer ses mains. Au début, le fait de devoir bouger la main pour aller taper en haut de l’écran ne semble pas très naturel non plus, mais on se fait rapidement au geste. Par contre, notre consœur a été agacée par le clavier virtuel qui surgit sans cesse et occupe la moitié de l’écran, même quand l’iPad est connecté au clavier Bluetooth. Mais ce bug sera corrigé dans la version 9.2 d’iOS, et il n’est pas rédhibitoire si l’on veut acquérir cette machine dès maintenant.
L’autonomie de la batterie est excellente. En démarrant sa journée de travail avec un iPad chargé à 85 %, l’alerte des 10 % n’est intervenue qu’en milieu d’après-midi. Elle aurait aimé que l’iPad Pro soit doté d’un mode basse consommation comme celui proposé avec iOS 9 sur iPhone. Mais ce mode ralentit la vitesse du processeur et réduit légèrement la performance. Il met aussi les apps d’arrière-plan en semi-veille. Apple a sans doute estimé que sur l’iPad Pro, le gain en autonomie n’était pas significatif et a préféré conserver les performances. La tablette est livrée avec un adaptateur secteur USB de 12 watts. L’autonomie et le petit chargeur universel sont certainement des avantages par rapport au MacBook Pro.
En conclusion
Apple propose plusieurs tailles d'iPhone, d’ordinateurs portables et d’iPod. Il est donc logique que le constructeur étende sa gamme d’iPad en livrant une nouvelle tablette de 12,9 pouces. De plus, avec l’arrivée du Pencil, Apple peut légitiment revendiquer l’appellation Pro. Mais, pour Susie Ochs, la différence de prix avec l’iPad Air 2 (499 euros en version 16 Go) ou avec l’iPad mini 4 (399 euros en version 16 Go) est très importante. Certes, le Pencil est fabuleux, mais si elle devait choisir, elle préfèrerait garder son MacBook Air et acheter un iPad mini 4 en 128 Go WiFi + 4G/LTE à 725 euros, au lieu de dépenser 919 euros pour un iPad Pro d’entrée de gamme (en version 32 Go, Wi-Fi seul), sans compter les 109 euros supplémentaires pour le Pencil.
Pour lire la première partie de ce test, cliquer sur ce lien.