De façon générale, on appelle « dark data » des données ignorées et sous-utilisées, la plupart du temps parce que les utilisateurs ne savent pas qu’elles existent ou ne savent pas comment y accéder. Or, selon les estimations, ces données obscures constituent la majorité des actifs des entreprises. Un partenariat entre Nuix et Teradata propose d’intégrer le moteur de traitement de données et d'indexation Nuix Engine au logiciel Aster Analytics du second afin de permettre aux entreprises de voir leurs données sombres et de les analyser sur place. Nuix Engine sert à transformer des données non structurées, structurées et semi-structurées en texte consultable et en métadonnées. Un travail que font aussi des start-ups comme Trifacta ou Datameer, le fameux wrangling.
Après l'intégration, les entreprises pourront utiliser le moteur de Nuix pour extraire des informations de centaines de formats de fichiers et de millions de documents - y compris les courriels et les fichiers PDF, par exemple - et de procéder à une première analyse. Une fois que les données les plus pertinentes de cet ensemble auront été sélectionnées, celles-ci pourront être analysées directement dans Aster Analytics de Teradata où elles seront soumises à un apprentissage machine sophistiqué, à une analyse de texte et à d'autres techniques d'analyse pour en extraire de nouvelles informations. Aster peut rechercher des mots et des phrases, puis appliquer des règles analytiques métiers pour repérer, par exemple, des infractions aux principes de conformité ou des fraudes et aider les enquêteurs dans leur travail d’audit.
Pour commencer, Nuix et Teradata vont développer un produit de conformité de la communication pour le secteur des services financiers, mais les deux entreprises pensent qu’elles pourront proposer un éventail beaucoup plus large d'applications pour le domaine des contentieux, de la cybersécurité, de l'intelligence et de la gouvernance de l'information. « C’est une stratégie logique pour Teradata et pour sa plate-forme Aster en particulier », a déclaré Tony Baer, analyste principal de Ovum. Avec un écosystème de produits tiers, « la plate-forme Aster n'a pas besoin d’être considérée comme nécessitant un codage maison », a-t-il ajouté.