- Rapport Cour des comptes. Rendu public ce 14 octobre 2020, le dernier rapport sur la conduite des grands projets numériques de l'Etat de la Cour des comptes souffle le chaud et le froid. « Celle-ci a connu ces dernières années des réussites notables, comme le prélèvement à la source, mais aussi des échecs retentissants, notamment dans le domaine de la gestion des ressources humaines », a pointé la Cour des comptes. « Une cinquantaine de grands projets numériques sont actuellement suivis par la direction interministérielle du numérique Dinum, chacun pour un coût supérieur à 9 M€. Les bonnes pratiques en matière de conduite de projets restent trop souvent méconnues, alors que l'inadaptation des trajectoires des projets et de leur gouvernance, l'insuffisance du financement et des moyens humains ou encore la nécessité d'une responsabilité unique en gestion de projet sont régulièrement relevées. »
- Datto valorisé 3 à 4 Md$ avant son IPO. Avec sa demande d’introduction en bourse déposée ce jour à la SEC, Datto entend lever pas moins de 594 millions de dollars. La start-up rachetée en 2017 par le fonds d’investissement Vista Equity Partners était à l’origine spécialisée dans la sauvegarde. Pour assurer sa survie, Vista a fusionné ses activités avec une autre de ses entités, Autotask, pour accompagner les MSP désirant proposer des services de stockage managés (gestion et protection des données, et continuité des activités.) aux PME-PME. Avec un prix fixé à 24 à 27 dollars l’action, la valorisation de Datto frise les 3,8 à 4,25 milliards de dollars. L’action Datto fera ses débuts au NYSE le 21 octobre.
- La CNIL s'abat sur le Health Data Hub suite à Conseil d'Etat. Saisi par des requérants demandant la suspension du référentiel de données de santé hébergé par le fournisseur américain Microsoft, le Conseil d’Etat reconnaît dans son ordonnance du 13 octobre 2020 le risque de transfert vers les Etats-Unis de données issues de cette plateforme. Le juge des référés demande donc à Microsoft des garanties supplémentaires pour limiter ce risque mais il ne suspend pas l'utilisation du référentiel de santé compte-tenu de son importance, notamment pendant la crise sanitaire que l’on traverse. Il appartient maintenant à la Cnil, dans ce cadre, de veiller, pour les demandes d’autorisation des projets de recherche sur le Hub, à ce que le recours à la plateforme soit techniquement nécessaire et de conseiller les autorités publiques sur les garanties appropriées. Il y a peu, le Gouvernement français avait souhaité voir le Health Data Hub transféré à des opérateurs de cloud français ou européens.