- ARM développe un prototype avancé de puce. Selon le Financial Times, le designer de puces détenu par SoftBank cherche à accélérer sa croissance en vue d'une prochaine introduction en bourse. Pour parvenir à dégager des revenus plus conséquents, la société développe sa propre puce pour démontrer ses capacités de conception. Une équipe d'ingénierie - dirigée par Kevork Kechichian qui a notamment supervisé le développement de la puce Snapdragon de Qualcomm - est à la manoeuvre pour concevoir des prototypes de puces pour mobiles, ordinateurs portables et d'autres appareils électroniques, selon des personnes proches du dossier. ARM vend traditionnellement ses designs aux fabricants de puces, plutôt que de s'impliquer directement dans la production de semi-conducteurs, ce qui constitue une avancée significative pour la société britannique. Les rumeurs concernant les initiatives d'Arm en matière de fabrication de puces ont alimenté les craintes de l'industrie des semi-conducteurs, qui craint que si l'entreprise fabrique une puce suffisamment bonne, elle ne cherche à la vendre à l'avenir et devienne ainsi un concurrent de certains de ses plus gros clients, tels que MediaTek ou Qualcomm. ARM a déjà construit des prototypes de puces avec des partenaires tels que Samsung et TSMC, principalement pour permettre aux développeurs de logiciels de se familiariser avec ses produits. Toutefois, plusieurs cadres de l'industrie ont déclaré au FT que sa puce, sur laquelle elle a commencé à travailler au cours des six derniers mois, est « plus avancée » que jamais.
- Le financement du capital-risque s'écroule en Europe. Selon une récente analyse de Dealroom concernant le capital-risque en Europe, à peine plus de 2 300 tours de table ont été clôturés au 1er trimestre 2023, soit le plus bas niveau enregistré depuis le troisième trimestre 2016. Sur les trois premiers mois de l'année, « seulement » 14,3 Md€ ont été levés, soit un recul de 58 % si l'on compare aux 34 Md€ à la même époque il y a un an. Un chiffre inférieur même à celui du premier trimestre 2021 (23,2 Md€) et tout juste supérieur à celui d'avant Covid (12,3 Md€). Le secteur de la finetech a particulièrement souffert de cette dépression, avec un recul de 83 % des fonds levés, soit 2 Md€ contre 9,7 Md€ un an plus tôt.
- Alcatel-Lucent Entreprise relocalise en Mayenne. L'équipementier réseau et télécom - appartenant à China Huaxin - a signé un accord avec le sous-traitant Cofidur Ems portant sur la relocalisation de la production de ses centraux téléphoniques à Laval en Mayenne. Selon les termes de l'accord, savamment mis en scène avec la participation du secrétaire d'Etat au numérique Jean-Noël Barrot, Cofidur Ems assurera l'assemblage et l’intégration des centraux téléphoniques d’Alcatel-Lucent Enterprise (activité PABX) sur l’un des sites industriels. Une sacrée pirouette dans l'histoire d'Alcatel-Lucent Entreprise qui, sous la férule de son ancien PDG Serge Tchuruk, avait misé sur la cession d'une très grande partie de son patrimoine industriel au début des années 2000, soulevant par la même occasion un véritable tollé chez les syndicats et débouché sur d'innombrables licenciements. Après de multiples restructurations, le groupe a fini par parier sur les services cloud pour se relever, en particulier dans le domaine des communications unifiées et de la visioconférence. « Alcatel-Lucent Enterprise poursuit sa stratégie d’ancrage de son activité industrielle en France. Après l’inauguration de ses bureaux en juillet dernier à Illkirch, la relocalisation de notre activité PABX à Laval participe au renouveau industriel français. Alcatel-Lucent Enterprise est fière de participer concrètement au projet de réindustrialisation de l’économie française qui sera plus forte et plus souveraine”, s'est félicité Nicolas Brunel, vice-président exécutif de la division Communications d’Alcatel-Lucent Enterprise et président d’ALE International.