Technologie : le premier Master pour devenir chef de projet open source
L'Université du littoral-Côte d'Opale (Calais) lance à la rentrée 2006, le premier
Master en Ingénierie du logiciel Libre (I2L), soit deux ans de formation technique informatique, dont l'une est focalisée sur les environnements et les technologies du libre. Rattaché à l'IUP de Calais, ce cursus de niveau bac +5 comprend des enseignements techniques et de gestion de projet qui visent à fournir toutes les compétences pour mener à bien des projets d'installation et de migration de logiciels libres. Il est supporté par un ensemble de partenaires issus du milieu de l'open source, les structures Linagora Mandriva, Itaapy, Alcôve, Wengo et le projet OpenWengo, OpenWide, Emencia, Wallix, Linux Conseil, Entr'ouvert, Easter-eggs, INL. Toutes interviendront durant le cursus, via des cours, des travaux pratiques ou des conférences ainsi qu'en soutenant des projets d'études menés par les étudiants.
Ce Master est ouvert à des étudiants, mais aussi à des salariés en formation continue. Ces derniers ont surtout intérêt à suivre la deuxième année, plus marquée en enseignements sur les logiciels libres. Pour qu'ils puissent y accéder directement, un parcours de remise à niveau est prévu sous forme de stages intensifs de 5 demi-journées par semaine entre les mois d'avril et de juillet avant de démarrer les deux derniers semestres. Une validation des acquis de l'expérience (Vae) est aussi possible pour les non titulaires d'un Bac +4 qui souhaitent postuler.
La création de cette formation témoigne d'une reconnaissance croissante et d'une professionnalisation du secteur open source identifié comme une « discipline » de l'informatique à part entière. Il existe encore peu d'enseignement dédié à ce domaine. L'université permanente de Nantes a mis au point des stages et des formations dans ce domaine, mais elles sont non diplômantes. Parmi les pionniers, l' école ouverte francophone a ouvert ses portes en janvier dernier et propose des formations à distance sur le même mode de fonctionnement que les communautés du logiciel libre.