« Nous sommes à l'aube d'une transformation majeure pour l'industrie, le cloud computing, qui nous affectera tous », a rappelé le président de l'activité Serveurs et outils de Microsoft, en insistant sur l'ampleur des modifications qui seront nécessaires à sa mise en oeuvre. Dans ce contexte, l'éditeur de Redmond prétend créer les précurseurs du cloud. « Il y a aujourd'hui dans votre environnement beaucoup de choses qui pourraient être fournies sous forme de services », explique en substance Bob Muglia. Â
Microsoft cherche à prendre l'avantage sur son propre terrain en transformant ses logiciels existants pour qu'ils puissent gérer ou exploiter des applications sur Windows Azure ou dans les autres offres de cloud basées sur .Net. Ainsi, Bob Muglia a moins parlé d'Azure lui-même que des logiciels qui, de plus en plus, s'adaptent au cloud. Au cours de son intervention sur TechEd 2010, il a évoqué des produits tels que la solution d'administration informatique Systems Center, l'environnement de développement intégré Visual Studio 2010, les logiciels d'automatisation des processus pour le cloud d'Opalis Software (acquis par Microsoft en décembre 2009) et, même Windows Phone 7.
Avec Systems Center, les administrateurs vont pouvoir gérer des copies de SQL Server qui se trouvent à la fois sur des machines locales et dans le cloud. Quant à la version 4 de .Net, qui sera mise à disposition cette semaine, elle permettra aux développeurs de spécifier s'ils veulent que l'application qu'ils conçoivent fonctionne dans le cloud ou en interne.
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La technologie d'Opalis Software sera intégrée à Systems Center. Elle permet aux administrateurs de décomposer les services en composants individuels, incluant le système d'exploitation, la base de données, l'OS serveur et le middleware. Il est ainsi possible de mettre à jour un système d'exploitation, par exemple, pendant que le programme tourne. Cela permet aussi à l'administrateur de définir les instances qui peuvent fonctionner pour chaque service. « Opalis apporte un moteur générique qui peut orchestrer les processus au sein d'un environnement IT, explique Bob Muglia. Ce moteur ne fonctionne pas uniquement avec les clients Windows, mais aussi avec les clients Unix et Linux. Il peut aussi s'utiliser avec Microsoft PowerShell », précise-t-il.
Windows Azure et SQL Azure n'ont pas
encore atteint la parité fonctionnelle
Le président de l'activité Serveurs et outils a par ailleurs montré comment Windows Phone 7 fonctionnait dans cet environnement. L'interface de l'OS mobile se compose de panneaux, chacun conduisant à une application ou un service. On pourra, par exemple, accéder à SharePoint pour appeler un document stocké par le portail, le modifier et le renvoyer vers l'instance SharePoint. »
Lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de sa présentation, Bob Muglia a reconnu que les actuelles versions des applications Microsoft sur Azure, telles que Windows Azure et SQL Azure, ne disposaient pas de toutes les fonctionnalités des éditions standards des logiciels. Par exemple, la console d'administration des services SQL n'est pas disponible sur Azure. La parité fonctionnelle entre les éditions arrivera plus tard. « Nous travaillons d'arrache-pied sur Azure », a assuré le dirigeant.
TechEd 2010 : Microsoft promeut un modèle de cloud hybride
Pour faciliter la transition vers le cloud, pourquoi ne pas adopter un modèle hybride, a avancé Bob Muglia, président de l'activité Serveurs et outils de Microsoft, lors de son intervention sur la conférence TechEd 2010 qui s'est ouverte hier à La Nouvelle Orléans.