Lors de la deuxième journée des Tech'Lotus (La Défense, 26-27 août), Douglas Heintzman, directeur de la stratégie de Lotus, a donné un avant-goût des produits de collaboration qu'IBM prépare pour les mois et les années à venir. Il a levé le voile sur des projets encore en gestation dans les laboratoires de R&D, qui explorent les multiples voies ouvertes par les mondes virtuels, les outils de simulation et les jeux. Ces derniers, notamment, en apprennent long sur la façon dont les équipes se constituent et attribuent un rôle à chaque membre. Découvrir des informations IBM cherche de nouvelles façons de travailler, en s'appuyant sur les liens qui peuvent être créés entre des contenus et des utilisateurs à la recherche d'expertises professionnelles, à l'instar de ce que permet déjà son offre Lotus Connections. « Jusqu'à présent, notre vision a été centrée sur le document, mais nous voyons émerger un autre concept ». Douglas Heintzman évoque la possibilité d'accéder à des informations dont on ignore l'existence (une démarche différente de la simple recherche), de trouver les expertises les plus pointues en s'appuyant sur des contacts connus, d'assembler de nouveaux contenus en récupérant les éléments existants les plus pertinents, de reconstituer l'origine et le parcours suivi par les informations utilisées dans un document... Atlantic, Bluehouse, Atlas... Pour illustrer le propos, Ron Sebastian, architecte technique, déroule les démonstrations : Atlantic, le projet conduit avec SAP apportant les données de gestion dans Notes, Bluehouse, la plateforme de collaboration en ligne, Small Blue et Atlas, pour visualiser un réseau de contacts, etc. Il montre aussi quelle forme pourrait prendre une conférence organisée dans un espace virtuel où les participants, reliés par communication unifiée (l'offre Sametime de Lotus), interviendraient sous forme d'avatars, depuis leur mobile ou via un poste IP. Le grand retour du document composite [[page]] Douglas Heintzman promet l'arrivée d'outils de collaboration tirant parti de l'analyse sémantique (permettant de déduire un contexte professionnel) et donnant accès, par mots-clés (tags déposés sur les documents) à une richesse infinie d'informations associées (documentations, publications scientifiques...). Avec le projet "Beyond Office", le directeur de la stratégie de Lotus décrit une nouvelle façon de composer un contenu par mash-up pour produire un document qui, même une fois diffusé, continuera à voir évoluer, au gré des mises à jour, les éléments qui le composent. N'est-ce pas, sous une autre forme, le grand retour du document composite annoncé dès le début des années 90 par Apple et, déjà... IBM. En point d'orgue de la présentation menée par Douglas Heintzman, Ron Sebastian montre Slide River, un outil permettant de constituer des présentations à partir d'éléments récupérés dans d'autres documents, par 'glisser/déplacer'. A première vue, rien d'époustouflant, sauf que le nouveau document est mis à jour chaque fois qu'un de ses composants est modifié par son créateur d'origine.