Toujours très fréquentée, la seconde journée des tech-days de Microsoft, au Palais des Congrès de Paris, était placée sous le signe de l'infrastructure avec la mise en avant des solutions maison : Windows Azure bien sûr, mais SQL Server, Windows Server et System Center 2012. Et à la différence des autres années, ce ne sont pas des clients qui sont venus témoigner sur scène - comme Peugeot il y a quelques années à Issy-les-Moulineaux -, mais le propre DSI de Microsoft, Patrice Trousset. L'occasion de découvrir quelques chiffres sur les entrailles techniques de Microsoft France : 31 500 instances Windows Server sont ainsi utilisées, le taux de virtualisation atteint 66% - avec Hyper-V évidemment - et un provisionnement demande une semaine. « La consolidation des serveurs nous a permis de réduire de 4% les couts de la IT sur un an, grâce aux économies réalisées en surface », a précisé le DSI. Et 84% des applications de la filiale entrent aujourd'hui dans un PRA. Un cloud privé a été déployé pour les besoins internes avec 80% des applications en mode hybride avec 42 000 boites aux lettres dans Office 365 et Exchange Online, 32 000 sites SharePoint. Autre point intéressant, le stockage en ligne pro est en train de supplanter les serveurs de fichiers qui sont progressivement supprimés. L'ERP utilisé par Microsoft France est fourni par SAP sur une instance centralisée SQL Server 2012.
Mais Microsoft France n'était pas le seul témoignage client de cette journée, nous avons également pu rencontrer des utilisateurs plus singuliers. Et notamment ConcoursMania venu témoigner sur une table ronde consacrée au e-commerce dans Windows Azure. Nicolas Babin, directeur général de ConcoursMania, a par exemple expliqué que l'ouverture il y a 24 mois de la plate-forme cloud de Microsoft leur a permis de porter leur activité BtoC sur Azure. « Nous avons compris que nous avions atteint la limite de notre scalability après la promotion d'un de nos jeux lors du journal météo de TF1. Les connexions à notre site web avaient presque dépassé nos capacités. Le passage sur Azure permet de poursuivre notre développement, mais avec des technologies non Microsoft. Nous utilisons MongoDB et Ruby pour assurer le traitement de nos données et il était très important de pouvoir les utiliser sur Azure ». Pour accompagner la sortie du film Boule et Bill le 27 février, ConcoursMania a envisagé plusieurs plates-formes cloud, avant de choisir Azure nous a indiqué le directeur technique de la société bordelaise, Hugues Le Bars, un ancien de Yahoo. La société, qui a commencé à travailler avec Microsoft en décembre 2012, a d'autres choses ailleurs, mais se montre satisfaite de cette collaboration : « tout va plus vite désormais. À Noël, nous avons pu réaliser la campagne de promotion de Sephora à Singapour en adaptant le contenu à certains pays du Moyen-Orient avec des affiches moins déshabillées ».
Autre utilisateur rencontré durant ces tech-days, Emmanuel Dekoninck, responsable informatique du GIP-MDS qui centralise les déclarations sociales  nominatives. Avec le concours d'Osiatis, ce groupe semi-public a refondu son SI qui commençait à dater. « En avril 2006 quand je suis arrivé, nous n'avions pas de baies, mais des serveurs tour empilés en vrac. Et pour répondre à des besoins de plus en plus importants - 130 utilisateurs en interne et une centaine chez les prestataires (organismes de prestations sociales, caisses de retraite, mutuelles...) - , nous avons renouvelé nos systèmes pour mieux répondre aux besoins des métiers ». Pour simplifier l'ensemble, le choix a été fait de passer en full Windows et d'éradiquer les dernières machines animées par Linux et en octobre 2012, le responsable informatique a décidé de monter un cloud privé reposant sur Windows Server 2008 R2 avec Osiatis. Au programme, réplication des serveurs et des applications métiers, mais pas de virtualisation. Et pour l'administration du SI, System Center 2012 va remplacer Nagios. Le projet a couté 30 000 euros environ pour le cloud, 50 000 euros pour le déploiement et 50 jours/homme chez Osiatis.
Nous terminerons demain notre panorama des tech-days avec un compte-rendu de la journée consacrée au big data.